Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 02.03.2017 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 189 fois

PRÉSIDENTIELLE Démarrage en côte de la campagne de Benoît Hamon

Au micro, le premier fédéral PS Jean Denat et le président PS du Département, Denis Bouad, hier soir, lors du lancement de campagne de Benoît Hamon. Photo : Coralie Mollaret.

Les socialistes gardois se mettent en marche derrière Benoît Hamon, même si certains manquent encore à l’appel. Un début de campagne à petite vitesse.

Dans ce flot d’incertitudes politiques, une chose est sûre : la présidentielle 2017 restera marquée par ses nombreux coups de théâtre. « Souvenez-vous, il y a encore quelques mois, on s’attendait à un duel Hollande-Sarkozy », rappelle le président du Département, Denis Bouad. « Qui aurait pu prédire la victoire de François Fillon (Les Républicains) à la Primaire de droite ? Qui aurait pu prédire les ennuis judiciaires qu'on lui connaît ? », complète le premier fédéral Jean Denat.

Ce que les socialistes n’ont, eux-aussi pas prédit, c’est la victoire à la Primaire du frondeur Benoît Hamon. Une victoire qui politiquement, a signé la défaite de la gauche réformiste, incarnée par le président Hollande et son ex-Premier ministre Manuel Valls. Une victoire qui traduit la soif des électeurs de gauche face au programme libéral et conservateur de la droite. Alors, le responsable des jeunes socialistes Basile Imbert y croit : « la gauche ne part par perdante ». « On y va pour gagner », assure Jean Denat, proche de Manuel Valls, questionné sur son implication durant la campagne.

L’expérience de 2007 avec Ségolène Royal a montré que la défaite était certaine, si le parti ne roulait pas pour son candidat. Alors, pour accéder au second tour le 23 avril, le Parti Socialiste s’organise. Le bureau fédéral du Gard (organe décisionnaire) s’est mué en comité de campagne. Jean Denat devient le mandataire de Benoît Hamon, tandis que le Nîmois Jean-François Coumel est promu directeur de campagne. Charge à eux d’impulser la dynamique au travers de réunions publiques, tractages et cafés citoyens…

Des socialistes pas encore rassemblés…

Jugé un temps trop peu rassembleur, l’ex-référent de Benoît Hamon dans le Gard, Christophe Geneix occupe finalement le poste de porte-parole. « Les problèmes ont été réglés », glisse M.Denat. Tous les problèmes ? Pas sûr… À une cinquantaine de jours du premier tour, le rassemblement des socialistes n’est toujours pas effectif. Hier soir, Françoise Dumas a brillé par son absence. « Il y a des députés qui attendent des signes de ralliement de la part de Benoît Hamon », reconnaît Jean Denat, qui concède : « il faut d’abord rassembler sa famille pour s’adresser ensuite à ses partenaires et enfin, aux Français ».

Au lendemain de la victoire de Benoît Hamon à la primaire, la députée Vallsiste a fait valoir un « droit de retrait » ainsi qu’un « devoir de cohérence ». Photo : CM.

L’ex-candidate aux Municipales nîmoises goûte peu à la ligne politique du candidat, opposé aux lois Travail et Macron. Des textes qu'elle a défendus. Comme elle, plusieurs parlementaires regardent avec intérêt l’envolée de l’ex-ministre de l’Économie dans les sondages, Emmanuel Macron. « Attention aux phénomènes d’opportunité », avertit Jean Denat. Au lendemain de la rentrée politique de Manuel Valls, il relaie le message  : « il faut se battre contre la droite et le Front National ». Denis Bouad enfonce : « Ils sont en position de gagner ! ».

« Faisons gagner ce qui nous rassemble », appelle Jean Denat, aux côtés des représentants d’EELV avec qui un accord vient d'être conclu. « Sur la jeunesse, nous sommes très fiers du bilan », appuie Basile Imbert. Au jeune homme d’énumérer : « emplois d’avenir, élargissement des bourses étudiantes, contrats de générations, extension du chèque santé, caution locative étudiante… On ne veut pas que François Fillon ou Marine Le Pen viennent détruire ce qui a été fait ».

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

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