Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 18.06.2021 - coralie-mollaret - 4 min  - vu 860 fois

UN JOUR, UN CANTON Marguerittes : Qui succédera à William Portal et Joëlle Murré ?

Collé à Nîmes, le canton de Marguerittes regroupe sept communes. Ici, les élus sortants - dont William Portal qui achève sa vingtième année de mandat - ont choisi de ne pas se représenter. Quatre binômes, dont le maire du chef-lieu du canton, se verraient bien les remplacer. 

Les jeux sont ouverts ! Les élus sortants, dont William Portal qui termine tranquillement sa vingtième année de mandat, ne se représentent pas. Quatre binômes sont sur la ligne de départ pour les remplacer. On retrouve le maire du chef-lieu du canton et tombeur de William Portal aux Municipales, Rémi Nicolas. Ex-socialiste, celui-ci n'a pas souhaité conclure d'alliance avec la Gauche représentée par Delio Sanchez et la militante France insoumise, Julie Claverie.

L'union de la Droite et du Centre est incarnée par le maire de Manduel, Jean-Jacques Granat et la deuxième adjointe de Bouillargues, Marie-Pierre Tronc. Le départ des sortants leur laisse entrevoir une possibilité de l'emporter. Enfin, le Rassemblement national avec Viviane Tisseur et Stéphane Vidal mise aussi beaucoup sur le canton. Il y a six ans, seules 373 voix séparaient les sortants Portal-Murré de l'extrême-Droite.

Le maire de Marguerittes veut continuer sur sa lancée

Valérie Guardiola et Rémi Nicolas (Photo : droits réservés)

Élu maire de Marguerittes l’an dernier, Rémi Nicolas a battu le sortant William Portal. La fin d’un chapitre politique sur le territoire. Pour fermer définitivement le livre, le directeur territoriale de 53 ans se présente aux élections départementales. Là aussi, il espère prendre la suite du centriste William Portal qui, à 77 ans, a choisi de ne pas se représenter. Rémi Nicolas veut également prouver qu'il peut l'emporter même face à une Droite unie, ce qui n'était pas le cas aux dernières élections municipales. « Quand on est maire de Marguerittes, on ne peut que s'intéresser au canton. Aujourd’hui, les planètes sont alignées pour que nous puissions nous présenter », croit l’intéressé. Pour l’accompagner, il a choisi l'adjointe aux festivités de Rodilhan, Valérie Guardiola. « C’est la meilleure candidate sur le canton et, comme moi, elle n’appartient pas à un parti politique. De plus, elle défend ce territoire », assure le candidat qui part sous le slogan « Le Gard citoyen ». Rémi Nicolas ne serait pas contre travailler avec l’actuelle majorité de Gauche si elle était reconduit. Bien au contraire. Il faut dire que l’élu est un ancien socialiste. Il est aussi, depuis un an, vice-président de Nîmes métropole, présidée par Le Républicain Franck Proust. 

La Droite et le Centre veulent conquérir le canton

Marie-Pierre Tronc et Jean-Jacques Granat (Photo : droits réservés)

Il y a six ans, les élections départementales ont été difficiles pour Jean-Jacques Granat. Le maire de Manduel était remplaçant de son homologue de Rodilhan, Serge Reder. Sauf que la candidature de William Portal et celle de sa binôme, Joëlle Murré, les ont privés d'une grosse part de l'électorat centriste du territoire. Cette fois, Jean-Jacques Granat assure que la dynamique est de son côté. Le départ de William Portal leur laisse le champ libre et « Joëlle Murré nous soutient », indique Jean-Jacques Granat. L'édile entend capitaliser sur sa réélection à la mairie manduelloise. Une implantation locale à laquelle s'ajoute celle de sa binôme Marie-Pierre Tronc élue, elle, à Bouillargues depuis 13 ans. Le binôme ne manque d'ailleurs pas de tacler ses adversaires : « nous sommes élus du territoire, pas des élus de Beaucaire ! Nous défendrons ce canton comme nous défendons nos communes, sans cacher nos étiquettes politiques ! » Concernant le territoire, « le canton de Marguerittes avec une gare LGV (Ligne à grande vitesse) et plusieurs autoroutes doit développer davantage son économie touristique. »

Avec Delio Sanchez, la Gauche remet le couvert

Delio Sanchez se présente avec la militante France insoumise, Julie Claverie (Photo : droits réservés)

Delio Sanchez a l'expérience des élections départementales. Il y a six ans, l'écologiste faisait campagne sur ce même canton, là aussi sous la bannière de la Gauche. À l'époque, il avait récolté 19,56%. « C’est un devoir d’y retourner », commente le candidat, « Rémi Nicolas a tourné le dos à la Gauche. Il ne voulait pas se présenter avec ma binôme, Julie, militante de la France insoumise. Il a critiqué William Portal pendant des années parce qu’il cumulait des mandats mais là, il fait exactement pareil, sans compter qu'il travaille encore sur le site du Pont-du-Gard ! » Si Delio Sanchez sait que « ce canton est plutôt de centre-droit », il pense que « la mobilisation jouera en notre faveur ». Il poursuit : « On fait appel aux abstentionnistes, aux gens déçus… Moi, je me suis totalement reconnu dans le mouvement des gilets jaunes. Quand j’étais petit, mes parents parlaient de l’agriculture biologique à table. À l’époque, c’étaient des marginaux. Aujourd’hui, on en parle au journal télévisé ». Et d’assurer : « Je sais que tôt ou tard nos idées l’emporteront. Il faut contrôler l’économie. On ne peut pas laisser la finance tout contrôler sinon c’est la guerre. La politique, c’est ce qu’il nous reste. »

Le RN repart au combat

Viviane Tisseur et Stéphane Vidal se présentent pour le Rassemblement national. Au centre : Julien Sanchez (Photo : droits réservés)

Du côté du Rassemblement national, là-aussi l'un des visages des candidats est familier : Vivianne Tisseur. Si elle n'habite pas le canton, mais la commune de Comps, la candidate l'était déjà en 2015 avec le leader RN Yoann Gillet. Cette fois, le Nîmois et directeur de cabinet de la ville de Beaucaire a préféré se présenter à Nîmes. « J’ai l’expérience de la campagne de 2015, je connais le canton », assure Vivianne Tisseur qui est aussi « une ancienne adjointe de la mairie de Beaucaire ». Il y a six ans, les candidats ont perdu d'un peu moins de 400 voix contre William Portal et Joëlle Murré. Cette fois, ils espèrent que le contexte national et la dynamique du parti de Marine Le Pen, se muant en principale opposante à Emmanuel Macron, fera la différence. Son binôme Stéphane Vidal, lui, est toujours adjoint à Beaucaire en charge de la sécurité : « On propose de donner un coup de main aux Français qui en ont besoin : les personnes âgées, retraités ou handicapées… » Et d'ajouter : « Nous voulons aussi mettre un coup sur la sécurité autour des collèges pour que les enfants n'y aillent plus la peur au ventre. » Sans citer un collège spécifique concerné sur le canton, le candidat assure qu'il s'agit « d'une problématique globale ».

Coralie Mollaret

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