VAUVERT 1 000 plants de cannabis à son domicile : 30 mois de prison pour Diego le jardinier

Ce mardi 29 mars, les enquêteurs du SRPJ de Montpellier ont découvert une plantation de 1 000 plants de cannabis au domicile d’un habitant de Vauvert. Diego, 44 ans, s’est expliqué cet après-midi devant le tribunal correctionnel de Nîmes.
Brun, très corpulent, Diego s’avance dans le box des accusés la tête basse et les mains dans les poches de son gilet. Des mains que beaucoup sont curieux de découvrir tant elles ont excellé dans la culture de cannabis. En quelques mois, le quadragénaire a consacré une grande partie de son temps, mais surtout de sa maison - un étage entier ! -, à faire pousser très précisément 950 plants de cannabis. Le président Jean-Pierre Bandiera lit le rapport des enquêteurs :
- Vous avez déclaré que vous auriez contracté une dette auprès de personnes issues de la communauté des gens du voyage et qu’elles vous auraient forcé à vendre du cannabis.
- C’est vrai, confirme Diego.
- Et votre installation, vous avez monté ça tout seul ?
- Non, c’est eux qui me l’ont montée. Quand j’étais jeune, je faisais la nourrice pour eux. Ils m’ont retrouvé et ils ont menacé ma femme et mon fils.
Son avocate, Maître Elodie Ginot, apporte plus de précisions :
- A l’époque où il était nourrice, il s’est dit qu’il se ferait bien un peu d’argent lui aussi. Il s’est lancé, s’est fait prendre et onze kilos ont été saisis.
Une prise qui n’a manifestement pas fait plaisir aux dealers qui stockaient tout chez lui. Aujourd’hui, à écouter Diego, il serait condamné à entretenir et stocker le cannabis pour réparer son « erreur » du passé. Habile, son avocate démontre que le prévenu ne tirait aucun profit de la situation :
- Ce n’est pas quelqu’un qui trafique. Il ne consomme pas, ne fume pas, ne boit pas. C’est la nourrice de la plantation, ni plus, ni moins, indique Maître Ginot.
Et de reprendre :
- Ses comptes sont vides, son frigo est vide. Lui et sa compagne dorment par terre, au milieu du salon, pour laisser les lits aux enfants. Il n’y a pas de vacances, pas de bijoux, pas de sacs Channel…
Pas de mouvements bancaires suspects non plus, apprend-on à l’audience. Bref, la thèse de la nourrice semble confortée. Pour autant, le procureur Sébastien Sider n’entend pas laisser passer l’affaire :
- Chez lui, c’est une production de l’ordre de l’industrie, c’est Jardiland ! On est quasiment dans une jardinerie, s’exclame-t-il avant de requérir quatre ans de prison ferme.
Le tribunal estimera que 30 mois suffisent. Une peine ancienne d’un an de prison avec sursis sera révoquée. Au total, Diego repart donc avec 42 mois de prison, soit trois ans et demi.
Tony Duret
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