« J’avais failli reprendre en 2020, mais la Covid m’a freinée… » Finalement, c’est en décembre dernier qu’Élodie Alais s’est lancée. Originaire de la région et forte de 20 ans dans la restauration – dont huit passés à Paris à servir plus de 200 couverts par service – la restauratrice a posé ses valises et ses idées dans un lieu bien connu des Alésiens : La Régence.

Une institution locale, nichée à l’abri d’une petite place du centre-ville, un peu à l’écart de l’agitation. « L’emplacement a du potentiel, même si la place semble parfois délaissée. Avec les voisins, on essaye de la faire revivre. » Et cela passe par une cuisine simple, locale et accessible, que la restauratrice veut ouverte à toutes les bourses.

De la tartine parisienne aux glaces cévenoles

Ouvert du lundi au samedi, de 8h30 à 18h, le restaurant propose plusieurs formules, du petit-déjeuner aux plats plus élaborés pour ceux qui veulent se faire plaisir le midi. La fameuse « tartine au beurre » à la parisienne y côtoie des recettes de saison comme la pastèque à la menthe, pensées et concoctées à quatre mains avec Alexis, le cuisinier en place et anciennement au comptoir des halles. 

Pour l’été, La Régence veut aussi devenir une adresse glacier, avec des coupes de glaces, milkshakes et sirops artisanaux, dans l’esprit des terrasses d’Anduze. « On ne cherche pas forcément à faire original à tout prix, mais à proposer ce qu’on aime, avec une petite touche personnelle. »

Une clientèle de quartier fidèle

À l’intérieur comme en terrasse, 70 couverts peuvent être servis. Une capacité suffisante pour accueillir les habitués du midi, souvent des actifs travaillant dans le centre, mais aussi des curieux venus découvrir ce renouveau discret. Avec une formule déjeuner à 15,90 €, Élodie et Alexis cherchent l’équilibre : « Il faut proposer du choix sans tomber dans l’usine. Ceux qui viennent souvent ont besoin de variété. »

Le soir ? Pour l’instant, le service n’est pas encore en place, mais des ouvertures ponctuelles ne sont pas exclues, notamment pendant la saison estivale. « On reste à l’écoute, et si la demande est là, on s’adaptera. »

Un projet de cœur

Plus qu’un restaurant, La Régence est un projet de vie. Celui d’une passionnée qui a choisi de revenir sur ses terres, malgré les défis du métier et les incertitudes économiques. « Je ne suis pas contre le soir, mais il faut que ça ait du sens. Pour l’instant, on pose les bases. »

À la recherche d’un nouveau souffle, cette adresse historique alésienne s’offre une seconde jeunesse. Et dans un centre-ville en pleine mutation, La Régence pourrait bien redevenir une place forte de la convivialité locale avec la réouverture des Halles de l'Abbaye.