ALÈS L’action « Couleurs Cévennes » prend du galon
Porté par l’association Rencontre et amitié d'ici et d'ailleurs (Raia) en collaboration avec plusieurs partenaires, l’opération « Couleur Cévennes » – qui a déjà permis à des jeunes de travailler – devrait prendre une toute autre envergure dans les mois à venir.
Souvenez-vous, en février dernier, les responsables associatifs Sébastien Migliore et Brahim Aber étaient reçus au ministère du Travail, à Paris, pour échanger sur les actions menées dans les quartiers prioritaires de la ville. Ils étaient revenus à Alès avec une bonne nouvelle : celle de pouvoir bénéficier, notamment pour l’action « Couleurs Cévennes », de subventions d’État au titre du Plan d’investissement dans les compétences (PIC).
Le 24 juin, le binôme alésien était invité à présenter plus longuement les tenants et les aboutissants de « Couleurs Cévennes » lors d’un nouvel entretien au ministère de la Cohésion des territoires, où ils se sont rendus avec la députée Annie Chapelier et la conseillère municipale d’Alès Soraya Haouès, déléguée à la Politique de la ville. « Nous avons expliqué de quelle manière nous valorisions le territoire à travers d’une part la fabrication d’un produit, la crème de châtaignes, et d’autre part la création d’emplois », indique Brahim Aber, directeur de Raia. En effet, entre 2017 et 2018, des jeunes issus des quartiers prioritaires de la ville ont travaillé pendant plusieurs semaines, de la récolte des châtaignes à la commercialisation des pots de crème, en passant par la transformation et le conditionnement.
Pour début 2020, après avoir répondu à l'appel à projets permettant de décrocher les aides du PIC, l’association Raia voit plus grand : « On ne cible plus seulement les 16-25 ans, mais tous ceux qui n’ont pas d’emploi et souhaitent se réinsérer. Par exemple, dans les quartiers, beaucoup de femmes élèvent seules leurs enfants et « Couleurs Cévennes » pourrait leur permettre de reprendre une activité. Nous visons 400 bénéficiaires sur trois ans », déclare Sébastien Migliore. À l’issue de cette expérience salariée, les participants ne seraient pas laissés sur le bord du chemin : « L’idée, c’est de les accompagner ensuite vers une formation. Pour développer tout cela, nous allons travailler avec la Direccte, le Groupement d’intérêt public, la mairie et Pôle emploi », précise Brahim Aber. Enfin, pour aller encore plus loin, les pilotes du projet envisagent de décliner le dispositif autour de la fraise, ou encore de la pomme afin de diversifier les activités et d’étoffer la gamme « Couleur Cévennes ».
Élodie Boschet
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