Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 04.09.2021 - corentin-migoule - 2 min  - vu 8773 fois

ALÈS Les anti-pass lancent l'opération "terrasse sauvage"

L'opération "terrasse sauvage" amenée à être renouvelée. (Photo Corentin Migoule)

Pour le 7e samedi consécutif après l'instauration du pass sanitaire, les manifestants opposés à cette mesure ont défilé dans les rues d'Alès. Une mobilisation achevée sur le parvis du Cratère où a été menée l'opération "terrasse sauvage", appelée à être reconduite.

"Retraite, chômage, pass sanitaire, pour nous c'est sûr, ça va pas l'faire !" Scandé par les militants anti-pass du bassin alésien cet après-midi, ce slogan résume à merveille la pluralité de leur lutte. Samedi après samedi depuis la mi-juillet, à l'image du feuilleton des gilets jaunes qui a émaillé l'actualité pendant près de deux ans, un public mêlant gilets jaunes, syndicalistes, responsables d'associations libertaires, et citoyens, tente de faire entendre ses revendications.

Moins nombreux que lors du début du mois d'août quand le mouvement a atteint son paroxysme avec plus d'un millier de manifestants, les anti-pass étaient entre 450 et 500 à s'élancer de la sous-préfecture d'Alès ce samedi, peu après 17 heures. Modifiant légèrement leur parcours pour prendre d'emblée la direction de l'Hôtel de ville, les militants ont ensuite arpenté les rues du centre-ville de la capitale cévenole.

Si des "Macron démission" ont résonné à de nombreuses reprises, le cortège s'est aussi fendu d'un chant visant à enrôler de nouveaux visages : "Alès, debout, soulève toi !" Formée par des anti-pass pas toujours anti-vax, la cohorte compte en revanche dans ses rangs de nombreux opposants à la vaccination des enfants. C'est le cas de Stéphane, ouvrier et père de famille qui refuse que ses deux bambins ne soient "des cobayes".

Ce monsieur dénonce le "chantage" du pass. (Photo Corentin Migoule)

D'autres militants interrogés au cours du défilé disent être venus dénoncer "le pass de la honte", après avoir admis être allés à la piqûre "par obligation" liée à leur profession, cédant au "chantage du gouvernement". Enfin, certains membres du cortège refusent de se soumettre à un pass qu'ils jugent davantage "autoritaire" que "sanitaire" dans la mesure où "un vacciné peut accéder à un évènement en étant positif et transmettre le virus à un non-vacciné qui avait fait un test et ne l'était pas".

Après une heure à battre le pavé alésien, les manifestants ont investi le parvis du Cratère, scène nationale occupée pendant onze semaines par un collectif opposé à la réforme de l'assurance chômage. Ce même collectif dont le noyau dur est à l'origine du mouvement contestataire contre le pass. Une demi-douzaine de militants a ainsi pris la parole au micro. "Pourquoi ne pas faire une action à l'hôpital d'Alès pour soutenir nos soignants?", a suggéré l'un d'entre eux.

Un autre, conscient que la mobilisation peine à trouver son second souffle, souhaiterait, "sans violence", passer la seconde : "Chanter dans la rue tous les samedis ne suffit pas. Macron en rigole et sera réélu en 2022 à ce rythme. Je propose une grosse action place des Martyrs, pour la symbolique", a-t-il exprimé. Sur ces mots, l'agora s'est achevée et certains manifestants ont lancé l'opération "terrasse sauvage" en installant chaises et tables, en opposition au pass sanitaire qui s'applique aux bars et restaurants.

Corentin Migoule

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