Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 14.09.2025 - R.F. - 2 min  - vu 1580 fois

ALÈS L'intersyndicale relance un appel à la manifestation le 18 septembre

intersyndicales Alès

La réunion intersyndicale en préparation du 18 septembre. 

- R.F.

En réaction au mouvement citoyen qu'ils avaient déjà accompagné le 10 septembre dernier, les principaux syndicats proposent un rassemblement afin de manifester le jeudi 10 septembre à 10 heures, devant la sous-préfecture d'Alès.

Retraite maintenue à 64 ans, gel des pensions, baisse du remboursement des soins, suppression d’un fonctionnaire sur trois, deux jours fériés en moins… La liste des mesures annoncées par le gouvernement alimente un climat social déjà explosif. Pour l’intersyndicale alésienne, c’est la goutte d’eau : « Trop, c’est trop ! », lâche Martine Sagit (CGT).

Les syndicats dénoncent des décisions injustes, qui « font payer les travailleurs, les retraités et les précaires » alors que, rappellent-ils, « chaque année, 211 milliards d’euros d’aides publiques sont distribués aux entreprises, sans contrepartie, et 98 milliards de dividendes sont versés aux actionnaires ».

Manifestation du 10 septembre 2025 à Alès
Un nouvel appel à la mobilisation le 18 septembre.  • CD

La colère monte

À Alès comme ailleurs, le climat est marqué par un ras-le-bol généralisé. « Cette colère est en train d’exploser », avertit Martine Sagit (CGT). Selon son collègue Alain Martin (CGT), « changer de Premier ministre ne change rien, si c’est pour poursuivre la même politique. Nous avons changé de capitaine, mais si c’est pour finir dans le même iceberg, cela ne sert à rien ».

Le syndicaliste pointe une logique qui affaiblit les services publics et creuse les inégalités : « On nous fait croire que la dette vient de l’école ou de la Sécu, alors qu’elle est liée aux exonérations et cadeaux fiscaux. »

L’unité comme mot d’ordre

Face à ces mesures jugées « socialement injustes », les syndicats misent sur la force du collectif. « Si on est uni et soudé, on peut changer les choses », martèle Martine Sagit, en référence aux mobilisations passées contre la réforme des retraites.

Pour elle, l’heure est venue de hausser le ton : « Même avec deux ou trois jours de grève massifs, nous aurions pu bloquer la réforme. Aujourd’hui, la seule victoire possible, c’est de mettre tous les travailleurs à l’arrêt. »

reunion intersyndicales
CFDT, FO, CGT, Solidaires, ou FSU étaient présent.  • R.F.

Une grève comme solution pour eux

Au cœur de l’appel du 18 septembre : la grève. Les syndicats veulent en faire l’arme de la riposte. « Oui, nous perdons une journée de salaire, mais ce que nous risquons de perdre demain est bien plus qu’une journée », résume Robert Guiraud (FO).

Sandrine Auriel, AESH dans l’Éducation nationale et militante Solidaires, illustre ce sentiment d’injustice par son expérience : « Je gagne moins de 1 000 € par mois et on m’enlève des allocations familiales de quelques euros, pendant que les dividendes des grandes entreprises explosent. Ce système est absurde. »

Manifestation du 10 septembre 2025 à Alès
Ils étaient déjà présent le 10 septembre devant la sous-préfecture.  • CD

Rendez-vous devant la sous-préfecture

L’intersyndicale appelle donc salariés, retraités, précaires, étudiants et chômeurs à se retrouver jeudi 18 septembre à 10 heures devant la sous-préfecture d’Alès. Objectif : transformer la colère en mobilisation massive. « La grève est le pouvoir qui peut tout changer », conclut Martine Sagit. « C’est ensemble que nous pourrons obliger le gouvernement à revoir sa copie. »

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