« C’est un rêve de petite fille pour moi », ironise le styliste cévenol. Il faut reconnaître que Thomas Schwartz est tombé dedans quand il était petit. De ses nombreuses heures passées au côté de sa grand-mère, ancienne couturière de métier, et de sa mère, qui travaille dans le domaine de la cosmétique, Thomas a beaucoup appris et voue depuis une véritable passion à la mode féminine. Majeur de sa promotion en stylisme au lycée Ernest-Hemingway de Nîmes, il ouvre en 2016 sa première boutique de création de robe de mariée et d'événements. Bien que contraint de fermer sa boutique un an plus tard, son passage rue Beauteville à Alès lui a néanmoins permis de constituer un réseau relationnel conséquent, dont il bénéficie encore aujourd'hui. Thomas Schwartz a également eu l'opportunité d'habiller Miss Alès et ses dauphines lors des diverses ferias de la ville. 

Aujourd'hui vendeur dans un magasin de sport, le styliste s'exerce néanmoins dans son atelier spacieux et moderne, à l'étage de son domicile. Avec pour ambition, en 2024, de se consacrer uniquement à la création, depuis chez lui, et proposer ainsi tous types de services, de la retouche et de la création et des articles sur-mesure, comme de l'ameublement à savoir rideaux, coussins, nappes...

La robe en hommage au drapeau catalan

Chaque année, le comité Miss France lance son concours de création de robes, offrant ainsi l'opportunité à des professionnels et des amateurs de soumettre leur candidature pour créer l'une des robes des candidates à leur préférence. Cette année, Thomas Schwartz a saisi sa chance et s'est vu offrir l'opportunité d'habiller Élise Aquilina. "Cela a toujours été un rêve. Je me souviens, petit, être le samedi soir devant ma télé, une fois par an, avec mes parents et ma famille, en train de regarder l'élection et être émerveillé devant ces magnifiques robes et voir ces femmes toutes aussi sublimes les unes que les autres. Cette année j'ai la chance d'y participer et d'y être. Un vrai rêve devenu réalité. C'est de l'excitation mais aussi du stress." Du stress puisque pour Thomas Schwartz, habiller une Miss est évidemment un moment fort pour lui mais il cherche avant tout, la victoire. Remporter le concours de La plus belle robe régionale, décerné par le comité Miss France, serait pour lui une mise en lumière et un tremplin considérable pour la suite de sa carrière de styliste.

Le créateur, vivant à Alès, à plusieurs kilomètres de Miss Roussillon qui, elle, réside à Béziers, a tout de même ressenti une certaine pression en confectionnant la robe à distance, sur un temps assez court. Leur seule et unique rencontre a eu lieu lors d'une séance photo, au cours de laquelle Thomas Schwartz a pris soin de prendre les mesures de la mannequin et d'échanger sur son idée, à savoir s'inspirer du drapeau catalan. Le styliste, avec sa touche spécifique apportée, comme à son habitude, sur les hanches et la poitrine, ses signatures, a ajouté cette fois une touche catalane à la robe, en lien avec l'origine de la Miss.

Un seul rendez-vous aura donc suffi pour que la robe soit validée. Depuis le 15 novembre, la précieuse oeuvre réalisée par Thomas se trouve dans les locaux du comité Miss France, prête à être enfilée. Avec, pourquoi pas une double victoire ? Celle d'Élise Aquilina et de la robe de Thomas.