Ce mercredi 17 décembre, à l’occasion d’une audience en référé devant le tribunal judiciaire de Nîmes, une affaire concernant le député Emmanuel Taché (RN) a été portée à la connaissance du tribunal. Le parlementaire aurait sciemment utilisé un véhicule immatriculé au nom de son ancien chauffeur, après l’avoir licencié. "C’est le nom de mon client qui se trouvait sur la carte grise", explique Maître Serge Tavetian, avocat du chauffeur s’estimant lésé.
L’ancien conducteur aurait alors déposé deux plaintes contre le député pour usurpation d’identité. Assigné en justice, Emmanuel Taché est assisté par Catherine Jaouen, elle aussi ayant exercé un mandat d’élue sous l’étiquette du Rassemblement national et remplaçant Maître Varaut, étant intervenu aux intérêts de Marine Le Pen. Une procédure aux Prud’hommes de Marseille a également été lancée par l'ancien chauffeur à l'encontre du député pour, entre autres, des heures supplémentaires non payées. Le véhicule Peugeot a été restitué au chauffeur seulement quelques jours avant l’audience. "C’était en cours", lance Maître Jaouen au tribunal, rappelant que la restitution est intervenue le 4 novembre 2025, soit deux jours après l’assignation de son client. "Ça a été régularisé, car j’ai assigné", conclut Maître Tavetian.
Les deux parties demandent un remboursement des frais de justice par l’autre partie, au moyen de l’article 700 du Code de procédure civile. L’affaire a été mise en délibéré, la décision sera rendue le 28 janvier 2026. Celle aux Prud'hommes de Marseille est fixée au 18 février.
