Connu pour avoir régulièrement des problèmes de voisinage, Thierry, l’un des prévenus d’une cinquantaine d’années, se trouve de nouveau devant les tribunaux, ce mardi 7 octobre. Procédurier, il attaque régulièrement ses voisins milhaudois pour des branches mal coupées ou encore du lierre envahissant. Mais cette fois, c’est lui qui fait face au tribunal pour avoir fait incendier les véhicules de plusieurs de ses voisins, entre novembre 2023 et août 2024.
Le commanditaire d’une vengeance
Cinq membres du voisinage sont justement venus manifester leur détresse à la barre. « Il a mis un bidon d’essence sur mon chien et sur mon véhicule », explique Yan, l’une des victimes. Yan et sa compagne, en conflit de longue date avec Thierry, ont tout de même vu quatre de leurs véhicules s’embraser ! Thierry serait le commanditaire des faits et les trois autres prévenus, trois connaissances, seraient les bras armés de cette vengeance complètement démesurée.
« J’ai tout de suite pensé à de la malveillance », lance Benoît, un autre voisin impacté. Le lien désormais établi avec leur voisin, les différentes victimes expriment leur colère : « Ces gens-là ne peuvent pas rester dehors », souhaite Yan. Sa compagne reprend : «Je vous le conjure, il faut les arrêter. » Une colère qui a des conséquences sur la santé des victimes. « Je n’arrive plus à dormir, je suis médicamenté », explique Benoît.
Une altération du discernement
« L’altération de son discernement a été établie », explique la défense. « Moi, je vous présente mes excuses, car il n’en est pas capable », ajoute son avocat. Un comportement retenu par la procureure comme de la « froideur et de la nonchalance ». La représentante du ministère public requiert un an d’emprisonnement à l’encontre de Thierry qui encourait dix ans de prison.
Ce dernier a été condamné à un an de prison aménageable avec le port d’un bracelet électronique. Il devra aussi verser 30 000 € d’amende. Tout comme les autres prévenus, il devra se soigner, indemniser les victimes, et surtout ne pas rentrer en contact avec elles, ni mettre les pieds à Milhaud. Les deux prévenus qui étaient absents ont quant à eux été condamnés à 2 et 3 ans d’emprisonnement, dont une année avec sursis. Des mandats d’arrêt ont été émis à leur encontre.