Choix du président, mutualisation des services avec la ville de Nîmes, passage en communauté urbaine… Depuis le démarrage de la campagne municipale, Nîmes métropole est un enjeu du débat nîmois. D’entrée, l’enjeu de la présidence a été posé par la lutte de pouvoir entre le candidat LR, Franck Proust, et l’ex-premier adjoint nîmois Julien Plantier, candidat Nîmes Avenir. Le premier, président sortant, souhaite conserver son fauteuil, estimant que le cumul avec la fonction de maire est plus efficace pour le territoire. Ce qui n’est pas froment l’avis du second.
Cette lutte de pouvoir réveille les vieilles craintes de plusieurs maires de l’Agglo inquiets de la prédation des pouvoirs de la ville centre qui concentre, toutefois, la moitié des habitants et apporte presque autant de recettes fiscales. Sur la mutualisation des services, certains sont circonspects. Un manque d’enthousiasme s’était déjà fait sentir lors que Christophe Madalle, ex-directeur général de la ville de Nîmes, souhaitait également œuvré à l’Agglo. Autres sujets à faire bondir certains maires : le passage de la « communauté d’agglomération » en « communauté urbaine ».
L’idée est aujourd’hui défendue par Julien Plantier. Franck Proust, lui-aussi, est également devenu plus favorable à cette évolution… C’était moins le cas en 2017 lorsque Nîmes métropole était présidée par son rival centriste Yvan Lachaud. « La communauté urbaine va donner un peu plus de pouvoir à Nîmes en transférant le droit à construire… Nous ne sommes pas d’accord. L’urbanisme doit rester dans le giron des mairies ! Ce sont elles qui ont la vision du développement de leur territoire pour les 10 ans à venir ! », poursuit notre source.
Compétences, fonds de concours, équipements publics
Au-delà des changements de statuts juridiques, les maires ont aussi quelques idées pour faire évoluer Nîmes métropole : « La compétence petite enfance revient souvent… Mais il va falloir faire des choix politiques au vu de nos finances assez contraintes ». D’autres aimeraient voir évoluer les fonds de concours, ces subventions versées aux communes pour leurs projets. Lors de la dernière séance publique, le maire de Saint-Gilles Eddy Valadier, ces derniers ont représenté « 36 M€ sur le mandat, soit moins de 5 % de notre budget ».
« On pourrait en créer un pour aider les communes à payer les amendes sur le manque de logement social. Une partie de cet argent va dans la rénovation urbaine à Nîmes. Sans oublier que Nîmes métropole joue aussi un rôle au travers de son PLH (Plan local de l'habitat). » D’autres édiles aimeraient que les équipements publics irriguent l’ensemble de l’Agglo : « Tout est concentré à Nîmes : la piscine, la salle de spectacle Paloma… On pourrait avoir une école de musique intercommunale. »