Le 27 juillet dernier, la ville de Beaucaire a accueilli une novillada : une corrida opposant de jeunes taureaux à de jeunes toreros. Il y a dix jours, l'association de défense des animaux One Voice s'était indigné des conditions de la mise à mort d'un taureau (Lire ICI). 

Une situation que dénonce également l'Alliance Anticorrida à travers un communiqué adressé aujourd'hui à la presse. Elle décrit, "un taureau longuement massacré à coups de couteau en public. Des images particulièrement choquantes d'une mise à mort qui aurait duré 30 minutes", après la publication de vidéos. 

"Le délit est parfaitement caractérisé"

"Dans un cadre habituel, le délit d’actes de cruauté et de sévices graves perpétrés sur un animal en captivité sont pénalement répréhensibles. Mais ils sont tolérés dans certaines villes du Sud où une tradition locale ininterrompue peut-être invoquée, rappelle l'association avant d'ajouter : en l’espèce, le délit est parfaitement caractérisé mais le fait justificatif relatif à l’existence d’une tradition locale ininterrompue n’est pas applicable."

Ainsi, l'Alliance Anticorrida a décidé de déposer plainte auprès du procureur de la République de Nîmes au visa de l'article 40 du Code de procédure pénale. Six personnes physiques et morales sont visées par ladite plainte, notamment la commune de Beaucaire et les organisateurs. « Jusqu'où peut s'exercer la cruauté au nom de l'exception de la tradition locale ? Et où se situe la limite des coups de couteau ? », s'interroge Claire Starozinski, présidente de l’Alliance Anticorrida.