Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 15.11.2020 - abdel-samari - 5 min  - vu 3426 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un apéritif hebdomadaire à déguster sans modération !

Gagner à tout prix ? Jamais la Droite n’a été aussi proche de s’emparer du Conseil départemental. Une collectivité historiquement dirigée par la Gauche. Le 27 novembre, les 46 élus départementaux se réuniront pour trouver un successeur au président socialiste démissionnaire, Denis Bouad. De nouveaux remous pour le paquebot départemental qui, depuis cinq ans, navigue en eaux troubles. Avec la baisse récurrente des aides de l’État, combinée à une hausse des bénéficiaires du RSA, son milliard d’euros de budget peine à surmonter la crise économique. S’ajoute à cela une majorité relative obligeant Gauche et Droite à trouver un accord pour poursuivre les politiques publiques. À quelques mois des élections départementales, l'appétit des élus de la Droite et du Centre s'aiguise. Cette réélection est perçue comme un symbole à décrocher. La tentation est d'autant plus grande que l'extrême-Droite, stratège, s’offre à eux. Sur notre plateau, l’euro-député Gilbert Collard encourage les élus Rassemblement national à voter pour le candidat de Droite. Le président du groupe RN au Département, Nicolas Meizonnet, lui emboîte le pas, ne demandant aucune vice-présidence en échange ! L'affaire est belle. Peut-être trop ? Difficile de résister pour Laurent Burgoa, président du principal groupe d'opposition. Le Nîmois fait alors remarquer qu’à Nîmes métropole, l'extrême-Droite a bien soutenu le républicain Franck Proust… même si ces voix n’ont pas été déterminantes pour son élection. Par son offrande, on peut vraisemblablement penser que le RN tend un piège à la Droite. Cette alliance risquant, à terme, de faire basculer les électeurs républicains chez Marine Le Pen ou Emmanuel Macron quand ils ne choisiront pas l'abstention. Depuis sa mairie de Nîmes, Jean-Paul Fournier sourit. Cela fait plusieurs semaines qu’il avertit ses petits camarades… Lundi, la réunion des élus LR avec leur fédération dira si la Droite gardoise souhaite une victoire sans lendemain.

Dumas et Cellier prennent la main. La direction de La République en marche vient de désigner comme coordinateurs chargés des élections Départementales de l'année prochaine la députée et présidente de la commission de la Défense nationale et des Forces armées, Françoise Dumas, et le député Anthony Cellier. Avec le concours du référent LREM, Jérôme Talon, ils devront organiser la stratégie dans le département en vue des prochaines échéances. Le parti présidentiel n'est pas en très bonne posture pour le moment dans le Gard, n'ayant que peu d'ancrage local et aucune personnalité qui se détache, comme l'a montré notamment le résultat des dernières municipales. Reste à savoir si la stratégie est de faire bande à part ou de trouver un terrain d'entente avec un parti traditionnel. L'avenir nous le dira...

Et peut-être plus tôt que prévu ? Invitée sur le plateau de 19 heures, le live ce lundi sur Objectif Gard, la députée Françoise Dumas devra dire qui elle soutient pour la présidence du Département du Gard aux élections programmées à la fin du mois de novembre. Est-ce que ses préférences vont vers l'une des proches de Denis Bouad, Françoise Laurent-Périgot ou plutôt vers l'élu nîmois Richard Tiberino qui devrait représenter la Droite ? Notre petit doigt nous dit que la présidente de la commission Défense ne va pas beaucoup hésiter. Face au risque Rassemblement national, la députée gardoise ne devrait pas transiger. Sans compter qu'elle conserve encore pas mal d'amis chez ses ex-collègues socialistes.

Municipales : à quand le remboursement ? Plusieurs colistiers de l'ex-candidat aux municipales, Daniel Richard, sont inquiets. N'ayant plus de nouvelle de l'ex-tête de liste écologiste, certains aimeraient savoir comment ils peuvent récupérer leur contribution financière à la campagne. Selon nos informations, les 10 premiers de la liste Nîmes, une ville nommée désir auraient déboursé un peu plus de 1 500€ pour contribuer à l'effort électoral. Seulement pour se faire rembourser, les candidats doivent attendre la validation des comptes de campagne et se retourner vers le mandataire. Un remboursement nommé désir ? Affaire à suivre.

On a des nouvelles de Daniel Richard ! Tenez, en parlant du loup... Objectif Gard a pris des nouvelles de l'écologiste et ex-candidat aux municipales nîmoises. « Je suis un fantôme ! », s'amuse l'intéressé, pas mécontent de susciter encore l'attention. Confiné en Bretagne pour raisons familiales, Daniel Richard rassure ses ex-camarades, indiquant que la validation des comptes n'est pas encore terminée. Nîmois revendiqué celui-ci continue « de faire (son) boulot d’écologiste », gardant toujours un œil sur la politique locale, pour laquelle il n'a pas tiré un trait mais soucieux, dit-il, « de ne pas insulter l’avenir.» Et de conclure en souhaitant une « longue vie à Objectif Gard ! » Toujours aussi blagueur l'homme à la crinière blanche...

Moi président du Département... Président du conseil départemental, le socialiste Alexandre Pissas assure un intérim d’un mois, entre la démission du président Denis Bouad, élu au Sénat, et la réélection de l’exécutif. Le socialiste ne boude pas son plaisir d’être aux affaires. S’il aurait pu organiser cette réélection dans les 15 premiers jours de son intérim, l’élu a profité pleinement de son mois de président. Et il s’est fait plaisir : rencontrant à tour de bras les acteurs locaux dans son costume de président, Alexandre Pissas leur a remis sa nouvelle carte de visite de "président du Conseil Départemental" (voir ci-dessous). Il aurait même demandé aux services d’apposer sa photo sur la liste des présidents qui ont dirigé la collectivité… En politique, le paraître ça compte ! 

Gard Tourisme : le dossier d'aide bloqué par l'Agglo. En cette période de crise sanitaire, les collectivités ont mis en place plusieurs fonds de soutien. Parmi eux le fonds l'OCCAL venant en aide aux entreprises qui souhaitent investir. Cela peut passer, par exemple, par une subvention servant à financer un nouveau système de click&collect. Seulement, selon nos sources, quelques dossiers jugés « inappropriés » ont été bloqués par les services de Nîmes métropole. C’est le cas de celui de Gard Tourisme, une association financée par le conseil départemental, qui a demandé plus de 16 000€ pour l’achat de matériel informatique. Pour l’Agglo, cet investissement ne répond pas aux objectifs du L’OCCAL. Certains y verraient même une forme d’abus. Le dossier est aujourd’hui entre les mains de la Région. Entre copains socialistes, on va bien débloquer tout cela.

Pompiers : un livre sur la grève de 2017. Désormais à la retraite, le contrôleur général Christian Simonet a du temps. Un temps que cet ancien directeur du SDIS 30 (Service départemental d’incendie et de secours) souhaite mettre à profit pour écrire un livre sur les pompiers du Gard. Il y a de quoi raconter… Souvenez-vous, en octobre 2017, les soldats du feu ont occupé illégalement l’avenue Feuchères dans le but d’obtenir d’avantage de moyens du conseil départemental. Entre repas improvisés sous les chapiteaux, prêt d’électricité par la préfecture et autres vifs échanges avec des élus, la grève 2017 aura été en tous points, hors norme. 

Sauve : Olivier Gaillard devant le Conseil d’état. Élu au premier tour des municipales le 15 mars, le député Gaillard a vu son élection invalidée par le tribunal administratif. En cause : un recours déposé par la maire sortante estimant n'avoir pas eu le temps nécessaire pour répondre aux attaques de son rival. Mécontent du jugement de première instance, Olivier Gaillard a fait appel de la décision en Conseil d'État. Son dossier a été déposé le 27 octobre. Les juges ont entre six et douze mois pour trancher. En attendant, l'édile reste dans son fauteuil de maire et bloque également sa succession au poste de député. Olivier Gaillard, une jurisprudence à lui tout seul ?

Laurent Burgoa a trouvé sa permanence. Comme tout bon sénateur, Laurent Burgoa a cherché plusieurs semaines un local pour installer sa permanence. Il a enfin trouvé son bonheur. Et vient de louer un espace dans la rue San Lucar, à Nîmes. En lieu et place d'un ancien commerce. En cours d'aménagement, le néo-sénateur devra patienter avant son inauguration, covid oblige. Une situation qui arrange probablement le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, qui n'a pas très envie en ce moment de faire des risettes et manger des zakouskis avec son ancien adjoint, dont il estime qu'il a un peu trop pris la grosse tête depuis son élection au Palais du Luxembourg.

La rédaction 

Abdel Samari

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