Publié il y a 1 an - Mise à jour le 10.06.2022 - pierre-havez - 2 min  - vu 379 fois

CALVISSON Le grand botaniste Francis Hallé alerte les collégiens sur les dégâts de la déforestation

Le botaniste Francis Hallé en visite au collège Le Vignet à Calvisson, vendredi 10 juin 2022. (Photo Maurane Heurtel)

Une cinquantaine d’élèves de 6e et de 5e  du collège Le Vignet à Calvisson se pressent pour écouter la magistrale leçon sur les arbres et les forêts de l’éminent botaniste Francis Hallé, vendredi 10 juin, en milieu de matinée.

Et pour cause, tous suivent bénévolement l’option Jardin, qui les initie pendant deux heures tous les 15 jours à cultiver fruits et légumes, dans le jardin potager du collège. La classe de 6e porte même le nom du grand biologiste spécialiste des arbres et des forêts tropicales ! Professeur aux universités d’Orsay, de Brazzaville, Kinshasa, et surtout à Montpellier, pendant près de 30 ans, le scientifique de 84 ans s’adapte à son jeune public, conquis d’avance. Au tableau, il dessine arbres, lianes, racines et animaux, délimitant la canopée, le sous-bois ou le sol-sol de la forêt, afin d’expliquer aux élèves la différence entre les forêts primaires (intactes et inexploitées) des forêts secondaires françaises, par exemple.

« Les forêts tropicales disparaissent plus vite que le temps nécessaire à leur inventaire »

Les jeunes sont captivés par ses photos de forêts primaires polonaise ou paissent des bisons, ou ses croquis millimétrés de forêts tropicales guyanaises, mais encore plus par les aventures du botaniste lors du tournage au Gabon ou au Pérou du film Il était une forêt, dont il est le (seul) héros humain, de la construction de son « radeau des cimes » utilisé pour étudier la canopée des arbres du monde entier, grâce à un ballon dirigeable, de ses travaux sur la communication des arbres, ou encore de son projet de création d’une forêt primaire, dans l’Est de la France.

Une vie de recherche sur les arbres et la forêt qui a fait prendre conscience au botaniste de l’urgence écologique. « Actuellement, les forêts tropicales disparaissent plus vite que le temps nécessaire à leur inventaire par les botanistes, alerte-t-il. Tout cela pour les profits de quelques industriels de l’exploitation forestières qui ne réalisent pas les conséquences de la déforestation. » Un message parfaitement compris par la jeune génération.

Pierre Havez

Pierre Havez

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