Publié il y a 1 h - Mise à jour le 13.11.2025 - Yannick Pons - 2 min  - vu 23 fois

CULTURE Le dernier zazou, Salif Keita, clôture le Nîmes Métropole Jazz Festival en beauté à Milhaud

salif keita milhaud NMJZ (yp)

Salif Keita et ses griots

- Photo Yannick Pons

Ce mercredi soir, à Milhaud, la salle des fêtes affichait complet. Salif Keita, 75 ans, refermait en beauté l’édition 2025 du Nîmes Métropole Jazz Festival. Stéphane Kochoyan, le directeur artistique de Jazz70, poursuivait cette année son exploration du jazz sous toutes ses formes.

Le fil rouge de cette édition évoquait les zazous, ces dandys frondeurs des années quarante, figures libres du swing et du jazz. Ce concert de musique africaine, acoustique et intimiste, accompagnait la sortie cette année du dernier album de Salif Keita, So Kono.

Envoûtés

Chemise africaine et casquette rouge vissée sur la tête, il s’installe sur une chaise, guitare sèche à la main. Et c’est une chanson très douce, Folon, qui transporte d'emblée le public très loin vers l’Afrique. Quelques notes, presque murmurées, plongent le public dans un silence intense.

Puis le chanteur est rejoint par ses trois griots. Ensemble, ils offrent une relecture acoustique de ses grands titres, à commencer par Tassi dans un écrin chaleureux et heureux. Salif Keita envoûte le public par la solennité de son chant et sa voix exceptionnelle, qui s’empare du public.

salif keita milhaud NMJZ (yp)
Salif Keita • Photo Yannick Pons

Tiere Daou " Amadou " sonne de la calebasse avec le poing d'un bruit sourd et inéluctable. "Guimba" Kouyaté à la guitare fait se lever la salle d’un seul homme. Chérie, Soundiata, Awa, Salif Keita à la baguette. Guimba multiplie les solos de guitare complètement fous, Amadou impose un rythme lancinant et entrainant avec son petit tambour, et la calebasse. Une atmosphère unique plane dans la salle. Certains dansent devant la scène.

Et puis c’est au tour de " Badjé " Tounkara au n’goni (la guitare traditionnelle ouest africaine), toujours souriant, de nous embarquer vers le Mali. Performance exceptionnelle. Tu vas me manquer et Laban avant un tout petit rappel, sans la star africaine. Loin des concerts éclatants de ses tournées passées, le chanteur malien a choisi la voie de l’épure. De l’acoustique.

Acoustique

Salif Keita, icône de la musique malienne, a offert un moment d’émotion à Milhaud. Une relecture acoustique bouleversante des grands titres de son répertoire auquel se prête la voix d’or de l’Afrique. Une façon belle et intime de clôturer ce 19ᵉ festival nîmois.

salif keita milhaud NMJZ (yp)
Cam&Léo • Photo Yannick Pons

En première partie, Cam&Léo, un jeune groupe de la région, a réjoui le public dans un duo batterie et steelpan, cet instrument en forme de marmite renversée dont chaque creux produit une note et harpe électrique. Une harpe, dont seuls trois exemplaires existent dans le monde, dont chaque corde est dotée d’un micro, qui a offert des lignes de basse profondes et un jeu rythmique plaisant.

Setlist

Folon, Aboubakrin, Tassi, Chérie, Soundiata, Awa, Tu vas me manquer, Laban, Ananamin en rappel

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