« La vitalité de notre commune depuis vingt ans a conduit à transformer des espaces communs en salles de classe, et l’ancienneté du bâtiment exigeait une rénovation face au changement climatique », pose le maire Louis Donnet, jeudi soir lors de l’inauguration en présence du préfet. Ainsi, la bibliothèque de l’école avait été reléguée dans un couloir, et le réfectoire était devenu une classe. Alors la mairie a, pendant le confinement, construit une cantine en structure bois et paille, démontable, installée provisoirement dans la cour.

Avec une idée, agrandir l’école et la rénover, pour la conserver en centre-village. Car à Domazan, l’école accueille une centaine d’élèves sur ses près de 1 000 habitants, une jolie proportion, surtout qu’un lotissement doit prochainement sortir de terre. Alors la mairie a acquis une parcelle, qui jouxte la face nord de l’école, pour mener à bien son projet. Elle y a bâti deux nouvelles classes de l’école qui en compte désormais cinq, et déplacé le réfectoire. Dans le même temps, les bâtiments existants ont subi une rénovation thermique, du système de chauffage, et ont été munis de panneaux photovoltaïques, qui permet à la commune de faire de l’autoconsommation collective d’électricité entre l’école et les autres bâtiments municipaux. « Le bâtiment rénové diminue d’un facteur entre 5 et 7 notre empreinte carbone », glisse Louis Donnet. Quant à la cour, elle a été partiellement désimperméabilisée, et des arbres ont été plantés.

Démarrés à l’automne 2023, les travaux ont été menés avec « une démarche participative », rappelle le maire. Les enseignants et les élèves ont été sollicités, que ce soit pour choisir le nom de leur école — l’école du Briançon — et les aménagements de la cour. Les travaux se sont achevés en septembre 2024. L’idée étant de proposer « un lieu où les enfants se sentent en sécurité », souligne l’architecte Katleen Vanagt, qui a conçu le projet. Un projet au coût important pour la commune : un peu moins de 2,5 millions d’euros. Un coût impossible à supporter seule. Alors l’État a participé, via la Dotation de soutien à l’investissement local (268 000 euros) et le Fonds Vert (307 000 euros), le Conseil départemental aussi (267 000 euros) comme la Région (71 800 euros) et l’Agence de l’eau (40 000 euros). « Et nous attendons encore la participation de l’Europe à travers les fonds FEDER », précise le maire, dont la commune a emprunté un million d’euros pour boucler le financement.

Elle a été accompagnée par le Pôle d’équilibre territorial et rural, dont la mission est « d’aller à la pêche aux financements », rappelle son président Philippe Marchesi. Mais aussi, donc, par le Département via ses Contrats territoriaux, pour soutenir « un bel exemple de commune dynamique et engagée », dira la conseillère départementale Carole Bergeri, et par la Région Occitanie, pour encourager « un beau projet, ambitieux et courageux qui fait de la jeunesse une priorité concrète », affirmera le conseiller régional Fabrice Verdier. Quant à l’État, « il a été au rendez-vous sur ce projet », soulignera le préfet Jérôme Bonet. Un projet qui, poursuit-il, est « aussi la traduction d’un dynamisme et d’une attractivité du territoire. »