Encore hier dimanche, deux individus ont ouvert le feu sur une foule qui célébrait la fête juive de Hanouka sur une plage en Australie. On compte, à l'écriture de ces quelques lignes, 11 morts et 29 blessés, selon les autorités. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a annoncé qu’un Français se trouvait parmi les victimes de l’attaque. Ces images horribles rappellent bien entendu les attaques terroristes que notre pays a connues en 2015 au Bataclan. Dix ans plus tard, la France n'est pas la seule touchée. Partout la terreur s'invite. Selon les médias australiens, il s’agit de la pire tuerie en Australie depuis 1996. Face à cette nouvelle situation dramatique, le ministre de l'Intérieur Laurent Nunez a demandé le renforcement de la sécurité aux abords des lieux de culte juifs. Une demande répétée après celle de la fin de semaine où les préfets étaient invités à faire preuve d'une vigilance maximale dans la perspective des fêtes chrétiennes de Noël. L'inquiétude est là. Face à des actes isolés qui cherchent à créer la panique. Mais il est indispensable de continuer inlassablement la lutte contre la haine sous toutes ses formes. Même s'il est évident que depuis les attaques terroristes du Hamas le 7 octobre 2023, les actes antisémites connaissent une hausse exponentielle. Un chiffre le rappelle : les actes antijuifs représentaient, l'an dernier, 62 % de l’ensemble des faits antireligieux dans notre pays. Pourtant, plusieurs plans de lutte ont été mis en œuvre depuis 2015 face à la menace sérieuse pour la cohésion nationale. Malheureusement, la réponse n'est pas encore suffisante face à un phénomène amplifié par les réseaux sociaux de radicalisation et de désinformation. Ces derniers laissant diffuser des discours antisémites sous fond de théories complotistes. Il est nécessaire que nous tous, utilisateurs, de ces plateformes, nous puissions nous engager. D'autant que nous sommes dotés d'une plateforme officielle Pharos qui permet tous les signalements. Et dans la foulée, des poursuites judiciaires contre les auteurs, même sous pseudonyme. L'acharnement contre l'antisémitisme, c'est l'affaire de tous.