ÉDITORIAL Taper à la porte des banquiers ?
La Banque Postale, en partenariat avec l’Assemblée des départements de France, a publié en fin d'année dernière une étude analysant la conjoncture des finances départementales durant la crise sanitaire. Une pandémie qui a des impacts considérables sur l'économie des territoires et place les Départements au cœur de l’action, du fait de leurs compétences en matière sociale et de solidarités. À quelques semaines des échéances à venir sur le plan électoral, cette étude esquisse donc les risques et contraintes budgétaires induites par la covid-19. Premier élément intéressant soulevé par ce rapport, en 2020 les dépenses de fonctionnement ont augmenté plus fortement qu’en 2019, principalement en réponse à la crise sanitaire. Les charges à caractère général enregistrent une forte hausse de 7,0 % du fait essentiellement de l’achat par les Départements de produits de première nécessité face à la crise (masques, blouses, gels, etc.), notamment pour les établissements médico-sociaux et les collégiens. En ce qui concerne les dépenses d’aide sociale, il est à craindre des dépenses en forte croissance. Particulièrement pour le versement du revenu de solidarité active (RSA), dont le nombre de bénéficiaire devrait logiquement augmenter. Tout cela semble inévitable en 2021 en lien avec la hausse du taux de chômage. Le Gard en subit déjà les conséquences avec désormais 32 000 bénéficiaires du RSA. C'est plus de 10 M€ supplémentaires sur son budget 2021. Pour trouver des recettes, les Départements vont donc devoir se creuser la tête. D'autant que les recettes de fonctionnement seraient en sensible diminution (- 1,6 %) sous l’effet d’une baisse des recettes fiscales à la suite d’un repli prévisionnel important des droits de mutation à titre onéreux (DMTO) d’environ 10 %. Cela n'empêchera pas des dépenses d’investissement départementales qui continueront, toujours selon l'éclairage proposé par La Banque Postale, en partenariat avec l’Assemblée des départements de France, leur progression autour de 6%. Sous l’impulsion à la fois des subventions versées, mais aussi des dépenses d’équipement. Pour financer tout cela, deux seules solutions sont possibles. La plus évidente, un coup de pouce de l'État, défaillant à plus d'un titre au début de la pandémie il y a un an. Les collectivités étant souvent intervenu en soutien. Ou l'endettement. Après avoir réalisé des économies pendant plusieurs années, dans le Gard comme ailleurs, les Départements vont donc devoir taper à la porte des banquiers. La planche à billets va fonctionner certes, mais combien d'années pour s'en remettre ? Le “quoi qu'il en coûte” d'Emmanuel Macron risque de laisser une belle ardoise à la fin ? Et qui va payer ? inutile de vous faire un dessin...
Abdel Samari
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