Le basket est un sport qui permet d’inculquer aux jeunes le goût de l’effort, de la compétition et de la solidarité dans un contexte convivial où la notion de plaisir doit toujours être présente.

MGUN Basket-ball s’efforce au quotidien de s’inscrire dans ce registre tout en s’évertuant à obtenir les meilleurs résultats possibles dans les diverses compétitions où il est engagé. Créé en 2018 en vue de l’inauguration de la Smash (gymnase) de Milhaud, le club a intégré les communes de Générac, d’Uchaud et de Nîmes.

Les objectifs du club ? Créer et labelliser une école de mini-basket, créer une classe basket en partenariat avec le Lycée de Milhaud, amener les équipes fanions au plus haut niveau, faire évoluer le nombre de licenciés, améliorer la formation des jeunes, augmenter le nombre de coachs diplômés et d’arbitres et véhiculer les valeurs d’engagement et de respect.

Président du MGUN, David Costa explique comment il a créé le club en 2018. « Je suis passionné de basket et enseignant dans l’âme alors quand ma femme a été écartée du club de Nîmes, je suis parti avec elle. Dans notre carrière, on aurait pu partir et être payés mais on est attaché à notre territoire et ce n’est pas notre conception du monde sportif amateur. On a encore beaucoup à donner »

Sans jalousie ni rancune aucune mais avec dans la tête l’idée de de proposer un club différent. Pourquoi pas en périphérie de Nîmes, pourquoi pas à Milhaud qui se dotait alors de la Smash, un complexe sportif.

« J'ai rencontré la Mairie qui, sur l'idée, était d’accord d'avoir un club de basket. La troisième année il y a eu le Covid mais on ne s’est jamais arrêté et maintenant on est un peu plus de 250 licenciés avec toutes les catégories sauf les seniors filles qu'on va créer. »

Pour tout club ou association, le nerf de la guerre c’est l’argent. Certes. Mais, pour le basket, on ajoute les créneaux pour réserver des terrains… Intégrer plusieurs villages au club était ainsi tout naturel.

« Sur quatre communes, c'est mieux ! À Milhaud, on a droit à cinq créneaux, à Générac, trois, à Uchaud j'ai un créneau et à Nîmes… zéro ! J'ai trouvé On a un partenariat gagnant-gagnant avec deux lycées mais le premier adjoint de Nîmes, Franck Proust, m'a promis qu'on allait y arriver. »

Outre le basket classique qui se pratique à cinq contre cinq, la mode est au trois contre trois, le 3x3.

Ainsi, le MGUN devrait aussi organiser des tournois 3x3, un coup à Clarensac, un coup à Générac, un coup à Milhaud mais aussi à deux reprises à Nîmes pour animer les quartiers et faire que les gamins jouent.

Pour parler brièvement du 3x3 au MGUN, on peut évoquer les belles performances car c’est le club numéro un d’Occitanie parmi les quelque 280 clubs ! Et le truc, c’est que le club a été deux fois champion !

Mais il n’y a pas que ça comme basket. « On a aussi monté une section de basket adapté et on a essayé de monter une section handisport, hélas on a du mal à recruter. »

Peu d’argent et une belle diversité d’enseignements, c’est la marque de fabrique du MGUN. Ici, on fait encore avec les moyens du bord mais on voit grand tout en restant sérieux.

« On a réussi à embaucher un coach pour développer le club. Avec de bons entraîneurs, le club se développera, moi, ça me va bien d'avoir des gamins qui me disent qu’ils veulent faire du basket pour s'amuser car ils savent qu’ils ne seront jamais pro mais aussi d’autres qui veulent aller plus loin. »

Et des gamins qui montent, il y en a dans la région ! « Cette année on a une petite qui rentre à l'Insep, c'est la première fois de l'histoire dans le Gard ! Elle a intégré l’équipe de France mais n'a pas fait les matches. Une autre, entre au pôle de Montpellier, et sa grande sœur joue toujours à Valenciennes et n’est pas loin de l’équipe de France. Cette année, en espoir, on a aussi un jeune… »

On ne peut pas citer tous les noms mais il est certain que le vivier est là. « J'en suis assez fier ! J’aimerais organiser des petits camps, faire du lien comme on a pu le faire avec Romane Berniès, meneuse de l’équipe de France, quand on est allés à Méjannes-le-Clap. J’aimerais amener les gamins à Lattes voir des matchs de Romane ! »

Quand le club s’entraîne du côté du complexe municipal Marcel-Rouvière, à Nîmes, la structure prévoit un bel appât. C’est gratuit pour les gamins du quartier, s'ils viennent trois fois, le MGUN leur donne un ballon comme ça, quand personne du club n’est là, les jeunes peuvent quand même venir jouer au lieu de faire autre chose.

« Avec le lycée de Milhaud, cette année, on démarre un partenariat avec une classe basket avec notre nouveau coach qui a un excellent niveau et c’est ce que je veux mais pas que. On est un club citoyen, c'est-à-dire, qu’on fait du basket mais on a, par exemple, une super école d'arbitrage. On a aussi un système de points à gagner et deux fois par an on les jeunes ont des cadeaux s’ils se comportent bien ou s’ils viennent, par exemple, au basket adapté. Et je dis aux parents qu’ils n'ont pas à engueuler les gamins ! »

Un prix du meilleur citoyen, une formation aux gestes de premier secours, une autre contre les dangers des réseaux sociaux en partenariat avec la police nationale, les encadrants sont sensibilisés à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles… Un club sain, engagé et fier de l’être. Oui, le MGUN est un club reconnu d'intérêt général.

La journée sera belle, accessible, pleine de découvertes et de sport et surtout, gratuite.

« Cette journée se passera à la Halle des sports, il faut la mettre en valeur ! Le matin on voudrait démarrer par du basket adapté, ensuite du handibasket puis du 3x3. L'après-midi, en 5x5, il y aura trois matchs, Mauguio (NF2)-Martigues (NF1), du handibasket avec Le Canet-Marseille Sud et Le Pontet, qui était en N2 contre le Smuc de Marseille N2. Au Canet un joueur à fait les JO et le club a gagné énormément de titres dont plusieurs fois l’Euroleague ! C’est le début de saison, ils ne vont pas se faire de cadeau, ça devrait être de beaux matchs. Le but c’est que les jeunes viennent, rencontrent ces gens, discutent avec eux… »

Un coup d’essai qui, à l’image du club, n’est pas fait à moitié. Les équipes présentes ont de quoi attirer les passionnés et éveiller quelques rêveries pour les jeunes.

« C’est la première édition, après on verra l'an prochain si on arrive à avoir des équipes encore plus fortes ou pas mais on pense déjà à Agde. C'est aussi sympa d'avoir des équipes de la région pour que les gamins puissent retourner les voir. Si le BLMA pouvait, une fois, venir s’entraîner ici, ça serait top ! Pareil si de belles équipes viennent à Méjannes-le-Clap. »

Jouer au basket c’est bien. Mais, pour d’autres qui passent par des chemins détournés, on peut aussi se découvrir une vocation en ne jouant pas.

« Je pense que Nîmes a le plus d'arbitres de haut niveau de France ! Je ne vois pas une autre ville où il y a plus d’arbitres qu’ici… Moi je milite pour que des gamins qui n’ont pas le niveau pour être basketteur-joueur puissent quand même voir s’ils peuvent devenir arbitre ou entraîneur. »

Comment aider ? « Si les partenaires veulent nous rejoindre c’est avec plaisir, pour le 30 comme pour toute l’année ! Tous nos partenaires peuvent déduire 60 % de ce qu’ils donnent. On regrette que Bastide Médical n’ait pas suivi alors même qu’ils sont sponsors de la première division de handibasket. »

Difficile de faire sa place sans écraser les autres mais en voulant continuer dans son sillon. Si le basket n’attire pas les gros sous, peut-être que les partenaires locaux auraient tout à gagner s’ils investissaient dans cette structure…

« Un sponsor, même de 50 euros, je prends ! 100 euros, 500 euros, mille euros, évidemment aussi ! Je fais un club citoyen pour développer des citoyens mais les sponsors sont plus attirés par les résultats. On souhaite faire notre part pour améliorer la société et on cherche des partenaires qui partagent cette ambition. On travaille avec Nîmes pour accompagner le club qui compte 150 nîmois et là l’avenir sera envisagé de manière sereine. »

Des dirigeants impliqués, passionnés et ouverts à la société. Une structure sérieuse, aux solides fondations et pleine d’envie et de projets. Le MGUN a l’avenir devant lui parce qu’il a compris que l’union faisait la force.

Ici, on se mélange, on prend l’expérience de la personne d’à côté, on va voir d’autres coachs, d’autres équipes, on prend à bras-le-corps les problèmes sociétaux via le sport.

« J’espère qu’un jour, on pourra de nouveau s'entendre avec Nîmes basket. En Midi-Pyrénées, tous les clubs travaillent en « Coopération Territoriale de Clubs ». Comme ça ils ont plus de moyens. Dans le Gard, Alès a compris le truc, et nous avec Vergèze, c’est tout… Avec Nîmes Basket, il y aurait plus de 1 000 licenciés, c’est dommage ! Là, à deux clubs, on plafonne. »