Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 20.03.2020 - tony-duret - 2 min  - vu 2385 fois

FAIT DU JOUR Immersion dans le quotidien d’une famille alésienne confinée

Mélodie et sa sœur jumelle.

L’épidémie mondiale de coronavirus bouleverse la vie de millions de personnes. Dans le Gard, à Alès, une famille a accepté de raconter les changements concrets de ce confinement sur son quotidien. Objectif Gard vous invite dans l’univers de Florence, Yann et leurs trois enfants.

Comme des millions de français, Florence et Yann, un couple d’ingénieurs d’une trentaine d’années, ont suivi les deux interventions télévisées du président de la République, Emmanuel Macron. Lundi soir, après avoir couché leurs trois enfants - deux sœurs jumelles de 4 ans, et le petit frère de 18 mois - ces Alésiens d’adoption se sont posés des questions très pratiques concernant leur travail, la garde de leurs enfants ou encore sur les courses…

Mélodie, 4 ans : « Y'a trop de coravirus ! »

Mais la toute première mission - et ce n’était pas la plus simple - a été d’expliquer à leurs deux adorables petites filles, qui ne cessent de poser des questions, pourquoi l’école s’est subitement arrêtée ! Mélodie (*), 4 ans, retranscrit avec ses mots ce qu’elle a compris de l’explication parentale : « C’est parce qu’il y a trop de coravirus », répond-elle en écorchant le nom du virus qui terrorise le monde, mais qui en devient attendrissant quand il sort de sa bouche.

« On leur a expliqué que c’était un virus qui donnait la grippe et que c’est dangereux pour les personnes âgées. On a également regardé une carte du monde pour qu’elles comprennent comment il a voyagé », reprend Florence.

Depuis la fenêtre de sa chambre, le petit frère a des envies d'évasion.

Gym le matin

Enlacées dans les bras de leur maman, les sœurs ne sont pas malheureuses. Bien au contraire… « C’est trop bien l’école à la maison », se réjouit Mélodie. Effectivement, depuis quelques jours, les ingénieurs de profession ont revêtu une nouvelle casquette : celle d’enseignant. « On n’est pas encore parfaitement organisés, c’est encore les débuts. Mais la maîtresse a fait une pochette avec des exercices. Et de notre côté, on essaie de varier les activités en lisant des histoires car ça leur apprend du vocabulaire. On fait de la gymnastique le matin et un éveil musical le soir », explique Florence, en arrêt de travail pour s’occuper de ses enfants.

Des parents multi-cartes

Yann, lui, responsable d’équipe dans une entreprise du bassin alésien, s’est rendu au travail mardi matin jusqu’à ce qu’on lui annonce, à midi, que l’usine fermait provisoirement ses portes. « Notre chance est de travailler dans des entreprises humaines et compréhensives. Nos employeurs favorisent le travail à la maison », détaille Yann.

En plus de son emploi de chef d’équipe à l’usine, de son nouveau rôle de professeur à domicile, le trentenaire s’est vu confier la lourde mission de nourrir sa famille en allant faire les courses. « J’ai fait un peu de réserves, mais pas tant que ça, confie-t-il. J’ai fait ces achats davantage pour éviter la foule que pour la peur de manquer. » En revanche, ce dont la famille manquera moins que d’habitude, c’est de sommeil puisque les enfants se lèvent désormais un peu plus tard pendant ce confinement. Comme quoi, il n’y a pas que du négatif !

Tony Duret

* Les prénoms des enfants ont été modifiés.

Tony Duret

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