Cette année, les Fous Chantants invitent Zazie, qui a rejoint ce soir sur scène les 1 049 choristes amateurs, rassemblés depuis plusieurs mois, puis durant une semaine au fort Vauban, pour répéter et préparer ce rendez-vous musical. Une rencontre exceptionnelle entre une artiste importante de la scène française et une chorale géante, fidèle à l'essence même du festival alésien.

À chœur ouvert

Le spectacle commence avec l’envol d’une montgolfière qui emporte une danseuse au-dessus du public, pendant que des ballons géants circulent parmi la foule. Durant ce temps, les choristes venus de toute la France mais aussi de Belgique et au-delà, ont rejoint la scène. Et puis Zazie entre discrètement entre l’introduction et le premier titre, Tout le monde, qu’elle interprète d’emblée avec les choristes.

Elle laisse ensuite la place à la troupe, qui enchaîne les titres dans une dynamique fluide : Toc Toc Toc, Un point, c'est toi, J’envoie valser, ou encore Jacques a dit, tandis que les chefs de chœur se succèdent sans rupture. Le spectacle vit, se transforme, et Zazie revient chanter À ma place avec les choristes après le premier couplet, puis Danser encore avec un tabouret partagé avec Reynald, un chef de chœurs.

Tout est minuté, orchestré, mais Zazie ne peut contenir son émotion ni sa joie de partager ce moment. Les enfants rejoignent alors la scène pour Aux armes citoyennes, puis les choristes juniors pour le medley À la terre. Les chefs de chœur se relaient pour un Medley de A à Ziz où chacun prend part à la direction. Puis vient Rodéo, que Zazie interprète avec une entrée depuis la cour intérieure, en écho avec le chœur entonnant "C’est le vide pas l’paradis".

Avec Je suis un homme et aussi Rue de la paix, Zazie touche au chœur, avant de laisser place au final, que nous ne raconterons pas puisque ce samedi soir, le spectacle sera rejoué.

Dès les premières notes, les voix fusionnent en une seule, puissante et sensible. La scénographie reste sobre, mais pensée dans le détail, des jeux de lumière centrés sur les émotions, une mécanique bien huilée au service du chant. Et Zazie, généreuse, présente, portée par cette énergie collective, a semblé profondément touchée pendant le concert.