Le fils fera-t-il mieux que le père face à Jean Denat ? Nicolas Meizonnet, député Rassemblement National de la deuxième circonscription du Gard, se présente officiellement face au maire sortant PS pour lui prendre le fauteuil de maire. Il s'agit d'ailleurs de la deuxième candidature municipale d'un député du Gard, après l'engagement de Pascale Bordes à Bagnols-sur-Cèze.
En 2020, c'est son papa Jean-Louis Meizonnet qui figurait en tête de liste face au socialiste, et avait été battu d'un peu moins de 200 voix au second tour. Marié, papa et âgé de 42 ans, Nicolas Meizonnet a présenté son projet pour la commune de Vauvert, les priorités de son engagement et les valeurs qui guideront sa démarche municipale.
"J'ai un attachement profond et charnel sur la commune de Vauvert. J'y ai grandi, je suis un enfant d'ici et j'y ai même installé ma permanence parlementaire. Pour moi cette candidature est un devoir et j'ai une envie formidable d'y aller", raconte-t-il. En raison du non-cumul des mandats, Nicolas Meizonnet a décidé de se concentrer sur Vauvert et laissera son poste de député si les habitants lui font confiance dans les urnes.
Un éveil "économique, culturel et sécuritaire"
S'appuyant sur les résultats obtenus sur les dernières législatives à Vauvert (plus de 53 % des voix), le candidat assure que les Vauverdoises et Vauverdois ont envie de tourner la page avec la municipalité actuelle, et d'écrire une nouvelle histoire. Baptisée "Vauvert fière et vivante", la liste souhaite "transformer en profondeur l'image de la commune" et met en avant trois points principaux : l'économie, la culture et la sécurité.
"On voit trop de commerces à la vente, trop de locaux sont vides et les nouvelles enseignes peinent à fonctionner", affirme Nicolas Meizonnet, qui se désole également du départ de Virbac pour le territoire de Nîmes métropole. "Vauvert possède la triste médaille d'or des communes qui ont augmenté la fiscalité : +15 % en 2015. Si je suis élu, il n'y en aura aucune sur le mandat", promet-il.
Parmi les propositions apportées : la création d'un pôle de développement économique pour permettre aux entreprises un accès à la recherche de financement et un accompagnement, "pour répondre à un chômage structurel de 15%". "J'ai des colistiers à mes côtés, qui ont œuvré dans de grands groupes internationaux", justifie-t-il, avec l'objectif d'attirer le monde extérieur à Vauvert.
Sur la culture, Nicolas Meizonnet veut rétablir de grands rendez-vous culturels et populaires, en plus des traditions taurines. Spectacles, concerts et autres événements sont évoqués, notamment dans les arènes qu'il estime pas utilisées à un plein potentiel, pour s'inspirer de ce qui se fait chez les voisins.
Enfin, la sécurité est au cœur de son projet. Il promet que chaque habitant, peu importe son quartier et l'heure de la journée ou de la nuit, puisse se sentir bien, en augmentant le nombre d'effectifs de policiers municipaux et leur plage horaire de travail : 24h/24 et 7j/7. "Sous la mandature de Gérard Gayaud, il y avait 24 policiers, ils ne sont que 11 aujourd'hui. Et concernant les caméras, il y en a une cinquantaine, quant à Saint-Gilles et Beaucaire on dépasse les 70", affirme-t-il.
Sur la santé, il assure qu'il manque de médecins et de spécialistes, malgré la Maison de santé, et promet de travailler à y remédier. Il adresse un mot tout particulier aux hameaux, les "grands oubliés" du mandat, et avance qu'il leur rendra "du respect et de la considération".
S'il est élu maire, Nicolas Meizonnet réalisera un audit financier de la commune et tout le programme qui sortira en 2026 se basera sur des choix financiers. "Si la mairie était une entreprise, elle serait en très grande difficulté. La dette était de 11,6 millions d'euros en 2020, elle est à 18 millions d'euros en 2025. Les indicateurs financiers sont alarmants, la dérive budgétaire est irresponsable", affirme-t-il.
Son équipe de 33 personnes est "quasiment constituée", Nicolas Meizonnet se donne la centaine de jours restante avant le premier tour pour "rallumer l'étincelle et donner un élan", le tout en gardant un œil sur la présidence de la communauté de communes.