FAIT DU SOIR Un dernier combat et un rêve éternel ?

Un gladiateur... (Photo Anthony Maurin)
Le spectacle son et lumière « Le rêve du gladiateur » sera à découvrir dans les arènes de Nîmes les 8, 10, 11, 12, 15 et 15 août.
Nîmes, en août, connaissait une légère baisse de fréquentation. En 2019, la Mairie avait demandé à Culturespaces, l’ancien délégataire de service public du monument, de créer un spectacle qui devait remplir les creux estivaux et animer la cité.
Dans les arènes, en soirée, ni le jeudi (Jeudis de Nîmes) ni le week-end. Cette année les choses évoluent un peu mais l’idée reste la même.
C’est encore une nouveauté. Pour la quatrième année consécutive Edeis, l’actuel délégataire de service public, change son spectacle et l’aborde différemment. On n’aborde plus l’histoire fantasmée de Nîmes. C’est bel et bien un rêve auquel vont assister les spectateurs.
Si les spectacles du mois de mai, appelés par le passé les Grands jeux romains, visent plutôt la réalité des faits, en tout cas la réalité historique que l’on s’en fait aujourd’hui, le cahier des charges du show du mois d’août est plus léger, laissant la place à la mythologie et la fable mais ici, on parlera d’une nouveauté, une forme de dystopie, un rêve. Plus aucune image, réelle ou imaginée, de la Nîmes des temps passés ! On voit les choses en grand en passant à l’échelon supérieur, celle de l’Empire romain mais on s’imagine que tout cela peut aussi se passer ici.
Aujourd’hui, c’est entouré de la Compagnie Dragone, une société belge spécialisée dans la production de spectacle, arrive dans l’aventure avec, dans ses valises, Arthur Cadre qui arrive lui-même à Nîmes avec des danseurs.
Si vous ne connaissez pas son nom, vous avez peut-être vu sa silhouette de danseur lors de la cérémonie de clôture des Jeux olympique de Paris 2024. C’était le « Golden voyager », il était alors le personnage fictif principal de cet instant suspendu aux yeux du monde.
Lors des soirées nîmoises, il sera le créateur du spectacle, son metteur en scène… mais il assurera également une partie « aérienne » pour pouvoir lui aussi profiter pleinement du moment.
Pour l’aider dans cette lourde tâche, de nombreux danseurs et acrobates mais aussi des troupes, plus locales, de cascadeurs, de cavaliers et, disons-le, des motards car certaines cascades seront… motorisées ! Enfin et pour remplir la piste de l’amphithéâtre, une centaine de bénévoles nîmois, figurants de l’association Spiritus Nemausus, qui insufflent de leur générosité les parties « calmes » du show.
Breakdancer breton de 34 ans, Arthur Cadre sait ce qu’il veut mais les arènes sont une salle un peu à part. Il faut se familiariser avec la rudesse de la pierre, comprendre les volumes du site, savoir que le sable ne permet pas tout comme les passages, parfois étroits, menant sur scène…
Dans le tact et la douceur, il n’hésite pas, lors des répétitions, à faire et à refaire des scènes, à les modifier, à les ajuster selon ses envies et les contraintes de l’exercice.
Car oui, dans un monument bimillénaire, il y a des contraintes ! On ne peut pas faire ce qu’on veut pour l’organisation de spectacles comme on les imagine aujourd'hui.
D’ailleurs, en parlant d’imaginaire… Revenons au sujet. C’est à un rêve auquel le public en présence va assister. Le rêve d’un gladiateur. Comme le Port-Salut, c’est inscrit dessus. Et, un rêve, implique de nombreuses allégories, de la poésie, de la tendresse, mais aussi du rire, de la légèreté, de l’action.
Ainsi, l’Empire romain ne s’est jamais effondré et les spectateurs en sauront plus quand ils viendront à la découverte de ce véritable show en trois dimensions. La piste sera habillée de lumières et de tableaux grâce à la technologie du mapping, une nappe musicale assurera les transitions sonores et rythmera les scènes teintées de gravité ou plus légère voire carrément comiques.
Une chanteuse lyrique, une véritable torche humaine, des chevaux toujours aussi efficaces, des cascadeurs précis et habitués aux spectacles dans les arènes, des danseurs et acrobates surdoués, des motos qui vont s’envoler dans les étoiles nîmoises, des bénévoles au grand cœur et qui veulent bien faire, bref… « Le rêve du gladiateur » pourrait bien être une bonne surprise si tout se passe comme prévu.
Une grosse quinzaine de tableaux et une histoire à rebondissements qui durera environ 1h30.
Après les Nuits de Nemaus (CulturespacesX2), Nîmes cité des Dieux, Arena et les clés du temps et la Légende des Jardins, le Rêve du gladiateur continue la tradition des spectacles estivaux. Cette année encore, les troupes auront six représentations pour faire rêver petits et grands et mettre quelques paillettes dans les yeux du public.
D’un gigantesque combat de gladiateurs à l’arrivée d’un cheval de Troie en passant par celle d’un piano, de motos, de décors physiques et video, il y aura des choses à voir !
Pour prendre de la hauteur et pour finir en apothéose motorisée et spectaculaire, les motards cascadeurs mettront le feu aux arènes en slalomant entre les décors de la piste, en prenant des rampes et en faisant d’exceptionnels sauts dans les cieux étoilés d’une cité en train de rêver… Trial et cross, ça dépote !
Durant ces 90 minutes rêvées, le public verra des combats de gladiateurs et des cascades, forcément. Mais comme lors de toute création poétique et soyeuse, les spectateurs auront droit à des chorégraphies protéiformes en solo ou en groupe, à de la voltige équestre, à des acrobaties dignes des plus grands spectacles et à une implication totale des près de 200 participants du show.
Sans dévoiler le reste, que les gradins s’attendent à voir de la comédie, du romantisme, de la beauté, de l’esthétisme, des chevaux, des oiseaux, du feu, de la danse… Bref, du grand spectacle !
Le rêve du gladiateur, Du 8 août 2025 au 15 août 2025 dans les arènes de Nîmes. Billetterie ici.