Dès les premières heures, l’effervescence était palpable. Les drapeaux québécois et canadiens flottaient fièrement aux côtés des bannières gardoises, symbolisant cette année l’attachement particulier entre le Gard et la Belle Province. Éric Giraudier, président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) du Gard, a ouvert les festivités ce vendredi matin en saluant la présence des élus locaux, des partenaires, et en rendant hommage à Colette Ruegger, cheville ouvrière de cette édition. « Notre objectif ? Dépasser les 20 000 visiteurs et générer plus de 800 000 euros de chiffre d’affaires pour les 140 exposants, dont 80 % sont des producteurs locaux », a-t-il annoncé, soulignant l’importance de ce salon pour la visibilité et la pérennité des filières courtes.

Colette Ruegger, élue à la CCI, a ensuite pris la parole pour dévoiler les nouveautés de cette année : des battles de chefs animées, un espace bistronomique, et une présence renforcée des produits canadiens, avec un stand dédié à l’entrée du salon. « Nous avons voulu répondre aux attentes du public en intégrant des tendances actuelles, comme le food truck de bretzels, tout en gardant l’esprit convivial et gourmand qui fait la renommée du Miam », a-t-elle expliqué.

Julien Caligo, parrain d’exception

Le jeune chef étoilé Julien Caligo, parrain de cette édition, a partagé son émotion d’être associé à un événement qu’il a toujours admiré. « C’est un rêve de gosse de participer au Miam. Ce salon, c’est avant tout une histoire de partage, de rencontres, et de transmission », a-t-il confié, avant d’ajouter : « Mon rôle ici, c’est d’apporter une plus-value, mais le vrai cœur du salon, ce sont les exposants et leurs produits d’exception. ». Pour rappel, le jeune étoilé Michelin à la tête de son établissement "Monique" à Calvisson a décroché le macaron dans un temps record après son ouverture. Présent toute la journée malgré un service prévu le midi-même, le chef souhaite avant tout partager son plaisir, son expérience et quelques astuces culinaires avec le public.

Christophe Rivenq, maire d’Alès et président de l’agglomération, a lui insisté sur la richesse des filières locales et la dynamique économique que représente le salon. « Nous sommes un territoire de production et de transformation de qualité, souvent méconnu. Le Miam est une vitrine exceptionnelle pour nos AOP, nos produits du terroir, et nos artisans », a-t-il déclaré, avant d’annoncer des partenariats prometteurs avec la Chine, notamment dans les domaines agricole et touristique.

Les acteurs du salon : entre tradition et innovation

Sur le stand de l’Agglo, les visiteurs ont pu découvrir la présentation du nouveau petit pâté alésien, imaginé spécialement pour le Miam grâce à une collaboration entre la cheffe Fanny Schmitt, la ville et le Plan alimentaire territorial (P.A.T.). La cheffe de Façons à table en Cévennes a présenté son pâté alésien décliné en quatre saveurs, élue en octobre dernier par un jury dans les halles de l'Abbaye. « C’est un produit 100 % artisanal qui met en valeur les richesses de notre territoire. Ça peut nous faire rayonner encore plus que ce qu'on essaye de faire déjà et ça permet de valoriser notre travail de charcutier », se réjouit-elle.

Parmi les stands qui attirent déjà les visiteurs à l'entrée, Arvida Québec, une entreprise de la région bordelaise gérée par Jessica, une vraie Québécoise. La société, spécialisée dans l’importation de produits québécois, propose une sélection de sirops d’érable, de whiskies, de rhums épicés, et de gourmandises typiques. « C’est la première fois que le Québec est mis à l’honneur dans un salon gastronomique en France. Nous voulons faire découvrir des produits authentiques, comme notre rhum aux épices de la forêt boréale qui est totalement atypique », explique Margaux, vendeuse de l’entreprise. Les visiteurs peuvent également découvrir la traditionnelle tire d’érable sur glace, très populaire.

À l’entrée du salon, La Hache Cévenole, basée à Saint-Christol-lès-Alès, a installé un stand de lancer de hache mobile, attirant petits et grands. « Pour nous le Canada, c'était une évidence qu'on soit là !  Dans notre stand, on présente de la crème de whisky, crème à l'érable, des bières à l'abricot, à l'érable, on a également du cidre, de la terrine de bison. On a vraiment des produits qui viennent de là-bas avec des accessoires pour les grands et pour les petits. On a voulu marier produits typiques et animation ludique en ramenant notre lancer de hache mobile ! », confie Laura et Benjamin Carter, les gérants.

Duels de chefs, démonstrations en continu, espace restauration repensé, mise en avant du terroir… Le Miam confirme cette année encore sa volonté d’être le grand rendez-vous gastronomique du Gard. « L’objectif, c’est de créer des souvenirs gourmands, de soutenir l’économie locale, et de célébrer la gastronomie sous toutes ses formes », résume Éric Giraudier. Avec un parrain étoilé, un invité d’honneur international et des exposants engagés, cette 32ᵉ édition s’annonce déjà riche. Les visiteurs sont attendus en nombre jusqu’à lundi pour goûter, découvrir, partager… et célébrer le savoir-faire local, canadien et québécois.