Le Gard suffoque. Cette après-midi, le département est placé en vigilance rouge canicule, tout comme 13 autres départements français. Une canicule relevée : dimanche 10 août, Nîmes a enregistré 40,9°C, un record absolu depuis l'ouverture de la station de Nîmes-Garons en 1964. Le précédent record était de 40,4°C, relevés en 2023. 

À Villevieille, le mercure a même atteint 42,8°C ce dimanche 10 août. Si le département a déjà connu des températures plus élevées, l'intensité et la persistance de la chaleur inquiètent les experts.  

Une fréquence en nette augmentation 

Cet épisode est la 51ᵉ vague de chaleur recensée en France depuis 1947. Le rythme s'accélère : 17 ont eu lieu avant 2000, contre 34 depuis. Depuis 2011, 26 épisodes ont été enregistrés, autant qu'entre 1947 et 2010. En Occitanie, les températures actuelles sont comparables à celles d'août 2003, année de référence en matière de canicule meurtrière.

Des gestes simples pour se protéger 

Face à la chaleur, les autorités rappellent les consignes de prévention : éviter toute exposition aux heures les plus chaudes, privilégier les activités physiques douces, boire régulièrement et multiplier les pauses à l’ombre. "Pensez à prendre des nouvelles de vos proches fragiles, c’est vital", insiste Météo-France. Les points d’eau publics sont fortement conseillés pour se rafraîchir. Les symptômes de malaise doivent être pris au sérieux et signalés immédiatement.

Un risque d'incendie au plus haut

La chaleur ne vient pas seule : la sécheresse exceptionnelle et l’atmosphère très sèche rendent les massifs forestiers particulièrement vulnérables. "Neuf feux sur dix sont d’origine humaine", rappelle Météo-France. La moindre étincelle peut déclencher un départ de feu, et les pompiers appellent à la plus grande prudence.