La crise n'en finit pas de marquer son empreinte sur le secteur du bâtiment gardois. Tel est le triste résultat constaté par la Fédération Française du Bâtiment du Gard (FFF 30) lors de son assemblée générale qui s'est tenue lundi dernier, soit le 12 décembre. La preuve en chiffres : 160 entreprises ont déposé le bilan en 2011 soit une moyenne de trois par semaine. De octobre 2010 à octobre 2011, ce sont donc 500 Gardois qui ont perdu leur emploi.

En cause de cette déferlante dans le domaine du bâtiment gardois, un contexte économique européen affaibli par la crise mais pas que. Selon la FFB 30, "la politique des prix bas menée par certains donneurs d'ordres, la quasi absence de projets dans le Gard, les chiffres de la construction de logement en deçà des besoins du département, les contraintes supplémentaires telles que le projet de Plan de prévention des risques inondation, les mesures gouvernementales telles que la hausse de la TVA à taux réduit, la restriction du crédit ou encore la concurrence déloyale", sont autant d'éléments défavorables à la survie des entreprises gardoises.

Optimiste, Philippe Tamaï, le nouveau président de la Fédération française du Gard qui succède à Pierre Gibert après 13 années de pouvoir, poursuit le combat pour que le Bâtiment gardois connaissent de meilleurs jours. Et les chantiers sont nombreux incluant, la lutte contre les offres anormalement basses, le respect des délais de paiement, l'exclusion du régime de l'auto-entrepreneur du champ du bâtiment, le développement des marchés de la performance énergétique et de l’accessibilité.

La Fédération française du bâtiment du Gard en chiffres

6 400, c'est le nombre d'entreprises présentes sur le Gard, avec 12 000 salariés. Ces entreprises génèrent 1,2 milliards d'euros de chiffres d'affaires.

3% des 6 400 entreprises comptent plus de 10 salariés. 2 400 entreprise ont moins de 10 salariés et 3 800 sont sans salariés.

600, c'est le nombre d'adhérents de la FFB 30.