Seuls 2,5 % des Gardois donnent leur sang. Une part en légère hausse depuis quelques années grâce aux collectes étudiantes. “14 % des donateurs ont entre 20 et 24 ans”, chiffre Audrey Marron, responsable de la promotion de l’Établissement français du sang d’Occitanie (EFS). Les étudiants de l’université de Nîmes sont les "bons élèves" du don du sang gardois, suivis de près par les 50-54 ans. Mais cela reste peu. L’Occitanie a récolté 8 100 poches, soit environ 13 jours d’autonomie. “Une marge confortable, mais l'idéal serait d’avoir 16 jours de réserve.”

En décembre dernier, l’EFS appelait aux dons. À ce moment-là, les réserves ont chuté sous la barre des 9 jours d’autonomie, “un stade critique”, pointe la responsable de promotion. Heureusement, les Gardois ont été généreux en ce début d’année : “Les stocks ont doublé en un mois.”

Ce regain est en réalité normal. “Chaque année, au mois de décembre, on perd énormément de donateurs. Les gens partent en vacances ou tombent malades”, explique Audrey Marron. Le Gard a besoin chaque jour de 40 litres de sang, soit une centaine de dons. Selon la responsable de promotion, le problème du don du sang gardois est “le manque de donateurs réguliers.”  Le sang se conserve à peu près un mois, il ne suffit donc pas d’une collecte
massive. “On peut donner son sang une fois toutes les huit semaines", précise-t-elle. 

Donner de manière régulière, en dehors des appels aux dons, permet à l’EFS de maintenir une réserve de sang stable toute l’année. À Nîmes, la Maison du don est ouverte toute l’année, les lundis, mercredis, jeudis et vendredi. Des collectes mobiles se déplacent dans tout le département pour recueillir votre sang.