Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 11.06.2021 - corentin-corger - 3 min  - vu 821 fois

GARD Une tendance positive et du changement à la tête de la Banque de France

Nathalie Ravet remplace Philippe Saigne-Vialleix en tant que directrice départementale de la Banque de France (Photo Corentin Corger)

Après quatre ans de bons et loyaux services, Philippe Saigne-Vialleix quitte la direction départementale du Gard pour Limoges et effectuer les mêmes fonctions en Haute-Vienne. Le 12 juillet, il sera officiellement remplacé par Nathalie Ravet. Avant de partir, le directeur a fait un point sur la situation économique actuelle et le Gard "s'en sort plutôt mieux que la moyenne régionale". 

"J’ai été surpris en arrivant ici par la chaleur et j’ai été très facilement accueilli toujours avec le sourire. Ce qui n’est pas forcément le cas partout. Ces quatre années ont été très riches et particulières avec les mouvements sociaux. Ce qui n’était pas évident mais moins dur que la crise sanitaire avec des entreprises qui ont souffert et où je n’ai jamais autant travaillé de ma vie." : voilà comment Philippe Saigne-Vialleix résume brièvement son passage dans le Gard en tant que directeur départemental de la Banque de France.

Son mandat gardois touche à sa fin. Il va occuper les mêmes fonctions mais du côté de Limoges en Haute-Vienne. "Ce sera plus complet avec un périmètre d’activité plus large", précise-t-il. Le 12 juillet, c’est Nathalie Ravet qui va lui succéder à la tête de la Banque de France dans notre département. Présente dans la maison depuis 34 ans, elle a notamment travaillé au siège de l’institution à Paris tout en évoluant dans différentes régions. En 2016, elle a travaillé aux services des territoires à Avignon, avant d’être nommée directrice-adjointe à la caisse de Nice. C’est donc son premier poste en tant que directrice principale. Elle devrait rester à Nîmes au minimum trois ans et cinq au maximum.

"Mon ambition est de poursuivre la qualité du service assurée par Philippe. Je suis ravi de rejoindre à nouveau le Gard où j’ai résidé pendant six ans, à Rochefort-du-Gard, quand je travaillais dans le Vaucluse. Je connais donc un petit peu le département et c’est avec plaisir que j’y reviens", se réjouit Nathalie Ravet. Cette dernière aura pour mission de faire rayonner cet opérateur national sur tout le territoire local et poursuivre l’éducation financière envers le monde de l’entrepreneuriat.

"Un taux de surendettement très faible"

D’autant plus en sortie d’une profonde crise économique. En 2019, la Banque de France n’avait traité que 13 dossiers en médiation du crédit. L’année dernière, 171 demandes sur 225 reçus ont été traitées. Une trentaine d’entre elles sera gérée en 2021. Pendant la crise, particulièrement dans le Gard, "beaucoup d’associations de chef d’entreprises se sont mobilisées et ont été très présentes pour soutenir le tissu économique. Cela a permis d’être efficace rapidement", relate Philippe Saigne-Vialleix.

Le bientôt ex-directeur est plutôt optimiste sur la tendance actuelle : "L’économie gardoise s’en sort plutôt mieux que la moyenne régionale et se trouve proche du niveau national. Elle fonctionne à 95% de ses possibilités." L’aéronautique a plombé l’Occitanie et dans le Gard c’est le tourisme et la culture qui sont en difficulté mais qui devraient retrouver de l’allant avec la période estivale. Après les -8% de 2020, cette année une croissance de 5,4% est prévue en France, soit le chiffre le plus élevé de la zone Euro. "Une forte croissance est attendue pour 2022 et 2023", assure Philippe Saigne-Vialleix.

L’économiste prône la vigilance concernant les dépôts de bilan d’entreprises. "Attention, quelques entreprises défaillantes qui auraient dû fermer sont restées en vie grâce aux mesures de soutien. Si elles n’ont pas profité de cette période pour relancer leur activité et qu’elles retrouvent leur situation d’avant crise, la défaillance sera inévitable."

Pour assurer la transition, Nathalie Ravet a passé quelques jours au siège gardois et a découvert une spécificité : "Un taux de surendettement très faible pour les particuliers. Ce qui étonnant dans ce département. Quand on regarde les autres indicateurs, on s’aperçoit que l’on a des ménages fragiles", conclut définitivement Philippe Saigne-Vialleix.

Corentin Corger

Corentin Corger

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