Depuis le vendredi 20 juin, la première vague de chaleur de l’année 2025 touche la France avec des températures dépassant les 35 °C. Cet épisode, particulièrement précoce, s’inscrit dans un contexte de réchauffement climatique. À ce stade, le département du Gard est placé en vigilance jaune canicule.

Pour prévenir la population, Météo-France et les autorités sanitaires diffusent des informations en amont concernant les fortes chaleurs prévues pour la journée en cours et celle du lendemain. Il est possible de recevoir des notifications via l’application mobile de Météo-France, permettant d’être alerté dès qu’un département passe en vigilance orange ou rouge. Les informations officielles sont disponibles sur le site vigilance.meteofrance.fr. Dès la mise en vigilance orange, la préfecture du Gard publiera des consignes sur les réseaux sociaux et sur le site www.gard.gouv.fr.

Un dispositif de veille sanitaire saisonnière, coordonné par Santé publique France, permet de suivre les effets des vagues de chaleur et d’adapter les mesures de prévention prévues dans le cadre des dispositions ORSEC. Les autorités sanitaires appellent la population à faire preuve de vigilance et à adopter des gestes simples mais essentiels pour se protéger et protéger les personnes les plus vulnérables. Il est important de boire régulièrement de l’eau sans attendre d’avoir soif, de se rafraîchir et de se mouiller le corps plusieurs fois par jour, de privilégier une alimentation fraîche et équilibrée, d’éviter l’alcool, de limiter les sorties aux heures les plus chaudes et de passer du temps dans des lieux frais comme les cinémas, bibliothèques ou supermarchés. Il convient également d’éviter les efforts physiques, de maintenir le logement au frais en fermant fenêtres et volets en journée et en les ouvrant le soir si la température extérieure le permet. Enfin, il est essentiel de rester en contact avec ses proches, notamment les personnes fragiles, et de ne pas hésiter à demander de l’aide si nécessaire.

En période de canicule, certains signes doivent alerter et amener à consulter un professionnel de santé. Il s’agit notamment de crampes, d’une fatigue inhabituelle, de maux de tête, de fièvre supérieure à 38 °C, de vertiges, de nausées ou encore de propos incohérents.

Un registre est tenu dans chaque mairie pour recenser les personnes vulnérables. Les personnes âgées de plus de 65 ans, celles de plus de 60 ans reconnues inaptes au travail, ainsi que les personnes en situation de handicap peuvent s’y inscrire, ou être inscrites par un proche. Ce registre permet d’activer une veille sanitaire et sociale en cas de canicule afin de leur venir en aide.

En cas de besoin, il convient de contacter en priorité son médecin traitant. Si ce dernier n’est pas disponible, il est recommandé de se rendre dans une pharmacie ou de consulter la carte des lieux de soins sur le site santé.fr. En cas d’urgence, notamment en présence de malaise, de forte fièvre ou de propos incohérents, il faut appeler le 15 avant de se rendre aux urgences.

À compter du 1er juillet 2025, les obligations des employeurs en matière de protection des travailleurs face à la chaleur seront renforcées par décret. Ce texte s’inscrit dans le cadre du troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC). Les mesures de prévention s’appliqueront dès le niveau de vigilance jaune. Les nouvelles dispositions seront rendues publiques dès la parution du décret.

Les services de l’État rappellent également l’importance de la protection des animaux en période de fortes chaleurs. Les détenteurs d’animaux domestiques, d’élevage ou de compagnie doivent veiller à maintenir leurs animaux dans des conditions climatiques supportables, adaptées à leur espèce. Il est fortement déconseillé de laisser des animaux dans des véhicules en période de canicule.

S’agissant des événements impliquant des animaux, comme les manifestations taurines (abrivado, bandido, encierro), les mairies et les organisateurs sont invités à les décaler en fin de journée, à partir de 19h, afin d’éviter les parcours en pleine chaleur et l’attente prolongée des animaux dans les camions. Les services vétérinaires seront mobilisés pendant cette période pour s’assurer du respect de ces bonnes pratiques.