ÉDITORIAL La guerre et ses conséquences

Les États-Unis comme les pays européens ne peuvent pas s'exonérer de toutes les règles internationales et de leur constitution respective.
C'est loin de nous. Mais les réseaux sociaux et la télévision nous rappellent à chaque instant que notre monde ne va pas très bien. Nous sommes tous percutés par le bruit des bottes qui s'approche inexorablement. Il suffit de taper sur un moteur de recherche comme Google le mot "Guerre" pour voir l'étendue des occurrences proposées sur le sujet. Se documenter sur l'histoire en cours est donc forcément utile. Mais à notre échelle, cela reste frustrant. Nous ne pouvons strictement rien faire. On a même ce sentiment bizarre que le chef de l'État non plus. Il semble ne pas avoir beaucoup de solutions pour éviter le pire. Nous ne sommes ainsi que les spectateurs d'un chaos général qui pourrait ouvrir le spectre d'une Troisième Guerre mondiale. Israël, Palestine, Liban, Iran et maintenant les États-Unis sont en guerre. Sans compter la Russie et ses attaques contre l'Ukraine depuis des années. Qui d'autres ? À chaque fois, il ne s'agit pas d'une guerre de conquête. Mais de rapports conflictuels qui se règlent par une lutte armée. On pourra tenter d'expliquer les raisons de ces conflits. Il y a probablement des arguments entendables. Mais rien ne peut toutefois justifier l'utilisation des armes. En 2025, la diplomatie a vécu. Souvent parce que l'on retrouve à la tête des gouvernements ou des pays, des dirigeants va-t-en-guerre. Pour qui, le rapport des forces passe inexorablement par les bombes. On a changé d'époque. Cependant, les États-Unis comme les pays européens ne peuvent pas s'exonérer de toutes les règles internationales et de leur constitution respective. Le président américain aurait dû consulter le Congrès, même dans le cadre d'une impérieuse nécessité d'agir. Les pays européens doivent se tourner vers leur Parlement pour débattre des enjeux et de l'opportunité de toute participation militaire. Nos démocraties sont suffisamment en perdition. La responsabilité et la crédibilité de ceux qui nous gouvernent est engagée.