Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 07.07.2020 - corentin-corger - 3 min  - vu 1167 fois

J'AURAIS VOULU... Quand David Tebib rêvait de devenir chef d'orchestre ou chirurgien

David Tebib, le chef d'orchestre de l'USAM (Photo Corentin Corger)

Pendant l'été, chaque mardi, Objectif Gard vous propose la rubrique "J'aurais voulu". Une personnalité gardoise nous raconte ce qu'elle aurait aimé pratiquer comme autre métier. On débute avec David Tebib, le président de l'USAM, qui rêvait de devenir chef d'orchestre ou chirurgien. Deux professions pas si éloignées au final.

Pour ce premier numéro de "J'aurais voulu" on débute avec un homme qui s'intéresse à tout et dont les casquettes sont multiples. Quand on évoque David Tebib, on pense directement au président de l'USAM puis au chef d'entreprise et désormais au candidat qui s'est présenté aux dernières élections municipales de Nîmes. Mais dans sa jeunesse ce dernier ne souhaitait pas devenir joueur professionnel, PDG d'une multinationale ou président de la République.

"J'aurais voulu être chef d'orchestre ou chirurgien", répond l'homme de 50 ans. Un premier métier qui trouve son origine dans sa passion du cinéma. Outre le travail du réalisateur ou des acteurs, les fans de septième art sont sensibles à la bande originale. "Un film on le vit 50% avec la vue et 50% avec l'ouïe", poursuit David Tebib qui reprend une formule d'un duo de légende : le réalisateur Sergio Leone et le compositeur Ennio Morricone. Et la disparition du génie italien de 91 ans a forcément touché cet amoureux de la musique : "Dans la dernière scène de 'Il était une fois dans l'Ouest" c'est tellement indissociable !", étaye-t-il.

"Quand j'étais gamin, j'étais admiratif de cette capacité à faire jouer de la musique, à synchroniser tout un orchestre et à donner le rythme. Des maestros comme Ennio Morricone ou Hans Zimmer c'est incroyable ce qu'ils étaient capable de créer ", commente-t-il. Mais cette envie est restée un rêve : "Je le vois plus comme un aboutissement d'une passion, quelque chose de fascinant." Et s'il regrette d'avoir raté le dernier concert d'Ennio Morricone dans les arènes, il espère pouvoir aller voir John Williams, un autre compositeur célèbre qui compte notamment à son actif, la musique du film "Les dents de la mer", le préféré de David.

"C'est le collectif qui me plaît"

Cette passion continue de l'accompagner lorsqu'il regarde un concert sur Arte ou quand il se prend pour un chef d'orchestre dans sa voiture : "J'écoute un morceau de musique classique et je me crois en train de donner le tempo." Un grand enfant qui hésite entre deux films à regarder avant la fin de la semaine entre, "La Chose" de John Carpenter ou "Les huit salopards" de Quentin Tarantino, deux films dont la bande originale a été composée par le chef d'orchestre italien récemment décédé. Une manière de lui rendre hommage.

Et puis dans un tout autre registre, le métier de chirurgien fascinait David dans sa jeunesse. "Leur sang froid, leur maîtrise et leur expertise en font des personnes incroyables", avoue-t-il, attendant toujours avec impatience de pouvoir rentrer dans un bloc opératoire avec un ami chirurgien et d'assister à une opération. "Je souhaite vraiment assister à cet acte fabuleux de réparer et sauver", complète-t-il. Évoluant dans le monde du sport déjà en tant que joueur mais surtout comme président, David Tebib a plus ou moins déjà été confronté aux blessures.

Finalement, en évoquant ces deux rêves de carrière, l'intéressé y trouve un lien commun : "Je me rends compte qu'en fait c'est le collectif qui me plaît. En réalité autour du chirurgien, il y a toute une équipe qui joue une partition." Le chef d'orchestre de l'USAM en conclut qu'il est, "incapable de mener une aventure individuelle." Et pour terminer cette entrevue, nous avons lui demandé s'il existait un chef d'orchestre qui soit aussi chirurgien. "Je ne sais pas mais c'est une bonne question", termine David Tebib qui a certainement des rêves uniques.

Corentin Corger

Corentin Corger

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