Publié il y a 1 h - Mise à jour le 30.12.2025 - Rose Macauley - 2 min  - vu 336 fois

JUSTICE Elle dénonce la violence et les sévices sexuels de son mari

gendarmerie, justice, palais de justice, tribunal judiciaire Nîmes

Palais de justice de Nîmes.

- Rose Macauley

Viols puis violences, la prétendue victime dénonce les méfaits de son ex-compagnon. Des faits qu’elle a déjà imputés à certaines de ses précédentes relations.

Mardi 16 décembre 2025, Victor est présenté dans le box des prévenus, face au tribunal correctionnel en formation collégiale. Il lui est reproché d’avoir exercé des violences sur son ex-conjointe. Mais l’histoire est bien plus complexe... En amont de cette procédure, son ex-compagne avait déjà dénoncé des viols, qui ont fait l’objet d’un non-lieu. Le prévenu, aujourd’hui séparé de son ex-conjointe, reconnaît des épisodes de violences au Portugal, leur pays d’origine, mais conteste avoir levé la main sur sa femme depuis leur arrivée en France. Quant aux séquelles psychologiques de ces éventuelles violences, le prévenu conteste également en être à l’origine. « Elle a des symptômes anxieux depuis plus de dix ans, depuis que son ancien compagnon l’a fait interner dans un hôpital psychiatrique », lance Victor.

« Il me voit comme un objet sexuel, un esclave », explique la prétendue victime lors de ses auditions aux forces de l’ordre. « C’est un mensonge », répond le prévenu à l’attention du tribunal. La fille du couple aurait pourtant corroboré la version de sa mère face aux enquêteurs en décrivant l’avoir plusieurs fois entendu crier. L’ex-compagne soutient que le prévenu souhaitait avoir des relations sexuelles anales avec elle, ce à quoi elle était fermement opposée. Elle l’accuse aussi d’avoir volontairement acheté une courgette pour lui insérer dans l’anus et qu’elle s’est empressée de la cuisiner pour ne pas subir cette pénétration. « Pour avoir des rapports sexuels, il lui faut du viagra », explique maître Ludivine Gloriès, intervenant aux intérêts du prévenu. Une affirmation qui questionne la capacité de Victor à imposer des relations sexuelles non consenties à son ex-compagne. « Elle est en boucle depuis toujours », ajoute l’avocate de la défense, rappelant que la prétendue victime aurait déposé plainte pour les mêmes faits contre de nombreux hommes différents.

« Elle a besoin d’argent », dit le prévenu, avant de préciser qu’elle est redevable d’une dette importante après une condamnation dont elle a été l’objet au Portugal. Elle lui aurait d’ailleurs promis de retirer sa plainte s’il lui donnait sa voiture. « Les déclarations de la victime sont fluctuantes mais crédibles », lance Jean-Luc Vasserot, procureur de la République, avant de requérir 18 mois d’emprisonnement avec sursis probatoire imposant une obligation de soins et une amende de 1 500 € à l’encontre du prévenu. Après délibération, le tribunal, présidé par Jérôme Reynes, a relaxé le prévenu. Incarcéré depuis le 8 novembre 2024, il va recouvrer sa liberté.

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