« Nous sommes face à un détournement de fonds à des fins personnelles », lance Frédérique Kocher, procureur de la république, à l’occasion de l’audience collégiale du tribunal correctionnel de Nîmes, jeudi 11 décembre 2025. Tewfik, le prévenu dans cette affaire, aurait détourné de grosses sommes d’une société dont il était le gérant, dans le but d’acquérir une maison. Il aurait notamment fait transiter 200 000 euros depuis le compte de l’entreprise vers son compte personnel. Ensuite, depuis ce compte personnel, il aurait effectué un virement vers le compte de l’office notarial, responsable de la vente du bien en question.
Il s’avère que cette dernière a été financée à 90 % pour des fonds provenant de cette société. Absent à l’audience, le prévenu est jugé à défaut par le tribunal correctionnel. Selon une évaluation des services fiscaux, le préjudice du Trésor public est estimé à 211 000 €. Le bien détenu par le prévenu, lui, aurait été estimé à 160 000 € en 2019. Un chiffre qui a étrangement gonflé en six ans. Le bien vaudrait aujourd’hui 265 000 €. « On pense qu’il y a eu une sous-évaluation ou plus clairement un pot-de-vin », souligne le Ministère public.
Après délibération, le tribunal a prononcé la peine de deux ans d’emprisonnement à l’encontre du prévenu et le paiement d’une amende de 30 000 €, ainsi que la confiscation de son bien irrégulièrement acquis. En guise de peine complémentaire, il est condamné à l’interdiction de gérer une entreprise à titre définitif. N’étant pas présent à l’audience, un mandat d’arrêt a été prononcé contre lui.