Présentée au tribunal correctionnel à l’occasion d’une audience de comparution immédiate, le 21 novembre dernier, l’affaire a été renvoyée et sera donc jugée le 30 janvier prochain. Après l’audience, les quatre prévenus, inquiétés pour des faits de proxénétisme et de traite d’êtres humains, ont été placés sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur jugement. Mais le procureur de la République en a décidé autrement. Après un appel interjeté par le ministère public, deux des quatre prévenus ont été placés en détention provisoire. C’est le cas de Salah-Eddine, qui demande sa remise en liberté conditionnelle.
« Il conteste les faits depuis le début », lance l’avocate intervenant pour ses intérêts. Prévenu d’avoir facilité l’hébergement d’une mineure s’adonnant à des activités de prostituions et d’en avoir tiré profit, le jeune homme réfute avoir été au courant. Logée au domicile de sa tante, elle aussi inquiétée dans cette affaire, la jeune prostituée aurait été en contact avec le prévenu. Pourtant, la défense est claire : « On va plaider la relaxe le 30 janvier prochain », explique le conseil du prévenu au tribunal. « Il a appelé la police », lance l’avocate de la défense, expliquant qu’une fois qu’il a appris le manège se jouant chez sa tante, il en aurait informé les forces de l’ordre. Malgré les arguments de la défense, le tribunal a rejoint le ministère public, préconisant un maintien en détention du prévenu dans l’attente du jugement de l’affaire au fond.