Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 04.10.2015 - anthony-maurin - 2 min  - vu 850 fois

LE PORTRAIT Tibo Garcia, objectif figura del toreo

Tibo Garcia, dans le relâchement et la sincérité vient à Rodilhan pour gagner. (Photo DR)

Un Nîmois de 18 ans, jeune novillero plein d’envie et d’aficion, sera à l’affiche de la journée taurine de Rodilhan.

L’aficion attend de ce type d’événement l’émergence de nouveaux talents. Ce matin a lieu la finale du grand bolsin de Nîmes Métropole et Tibo Garcia va devoir jouer des coudes pour se faire une place au soleil car cet après-midi il sera au côté de quelques noms de la tauromachie.

Issu d’une famille de non-initiés, de chasseurs et fauconniers, il découvre les toros par hasard, en se rendant sur les terres de Juan Bautista qu’il veut alors voir toréer par curiosité. « Je suis donc allé le voir en mano a mano avec Sébastien Castella en 2009 à Arles et je me suis dit que c’était ce que je voulais faire » explique Tibo. Et c’est chose faite, toutes proportions gardées bien entendu. Il se lance dans la bataille, écume les écoles taurines avant de se rendre compte qu’il fonctionne mieux seul, accompagné par Serge Almeras. « J’ai fait un an à l’école taurine d’Arles, un an à Béziers puis deux à Nîmes. En 2013, année de ma première novillada sans picador, j’ai défilé 11 fois et coupé 15 oreilles et 2 queues ». L’histoire commençait bien mais c’était sans compter sur les dangers de la route… Un grave accident l’éloigne un an des ruedos mais cette année blanche donnera encore plus de moral au jeune qui s’accroche et qui reviendra plus fort encore.

C’est finalement en 2014 que Tibo Garcia explose au grand jour. Avec un bilan flatteur de 26 novilladas et 30 oreilles coupées, l’apprenti peut emmagasiner de la confiance sans trop changer sa manière de vivre. « Ma vie est presque la même, j’ai les mêmes amis, je côtoie toujours les mêmes personnes mais je les vois un peu moins… J’ai arrêté les cours il y a deux ans pour me consacrer à fond à ce projet ». Car la vie de novillero est loin d’être celle d’un long fleuve tranquille. Il faut s’entraîner dur, voyager, s’éloigner de quelques délices de la vie pour avoir un mental et un physique de sur-Homme. Mais quand ça paie, le bonheur est là et Tibo vient de rentrer d’Espagne où il a brillamment triomphé en coupant quatre oreilles à une novillada de La Quinta. « A Rodilhan, je veux gagner, je suis en pleine forme et j’ai un bon moral. C’est la fin de la saison, il faut encore se montrer pour marquer des points et préparer la saison qui vient ».

Anthony Maurin

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