Objectif Gard : Entre agriculture, études supérieurs et santé, quel fil conducteur vouliez-vous tirer sur cette journée ? 

Carole Delga : Le fil conducteur, c'est la démonstration que la Région participe à l'avenir des Cévenols, que ce soit en termes d'accès à l'éducation, à la santé, mais aussi en termes d'avenir agricole. 

Sur le volet agricole, justement, vous avez parlé retenue d'eau avec les agriculteurs locaux. Le dossier a-t-il connu des avancées depuis votre discussion, à la foire de la pomme et de l'oignon doux, en 2023, avec ces mêmes agriculteurs ?

Oui, puique on a attribué une subvention de 40% pour mener une étude opérationnelle sur des bassins. La première des choses, c'est d'avoir un projet, qu'on présente à l'État, pour obtenir les autorisations réglementaires. Parce qu'après, pour le financement, il existe des dispostifs de la Région, mais aussi de l'État, pour financer aussi bien des retenues collectives qu'individuelles. Et même du financement de réseau. Objectivement, le préfet de région a pris des engagements. Et le préfet du Gard est également à l'écoute. Entre le sénateur Bouad et moi-même, on interviendra pour qu'il y ait un peu plus de souplesse...

Au cours de l'aprèès-midi, on vous a demandé d'intervenir pour le loup, pour l'hôpital... Qui ne sont pas des compétences régionales. Quels sont vos moyens d'action ?

Je le fais parce qu'en tant que président des régions de France, j'ai accès au Premier ministre, à des ministres, et je leur fais toucher du doigt ce qu'est la réalité de vie de nos concitoyens dans nos territoires. Notamment de montagne qui se sentent éloignés ou abandonnés. Le message que j'ai voulu faire passer aux agriculteurs, c'est qu'il y avait des moyens pour réaliser des projets, que la Région était à leur côté pour les aider à la conception des projets. Que ce soit sur la question des retenues d'eau, de l'abattoir, etc. Le message est donc "ne vous découragez pas, on est un collectif". Avec les sénateurs, les départements, les régions, on a mis en place des dispositifs pour faire émerger les projets. Je leur ai montré, en acte, qu'on était là. Comme sur l'abattoir du Vigan, où on va venir aider financièrement pour les travaux urgents. 

Hors département du Gard, la cour adminstrative d'appel de Toulouse a autorisé la reprise des travaux de l'autoroute Toulouse-Castres. La décision vous satisfait ?

Je me félicite de la décision de la cour administrative d'appel. Je souhaite que les travaux reprennent le plus rapidement possible, comme le souhaitent 75% de la population du sud du Tarn. Pour que, là aussi, ce territoire ne se sente pas abandonné, pas enclavé.