Publié il y a 20 h - Mise à jour le 31.07.2025  - 2 min  - vu 155 fois

L'ESTRÉCHURE Une visite historique du village basée sur les cartes postales anciennes

La perspective change, mais les bâtiments peu

- François Desmeures

L'Escoubette, groupe de recherches en histoire sociale, propose une visite du village, les samedi 2 et 9 août, à 10h, sur la base de cartes postales anciennes apposées sur un mur à l'endroit où l'image a été prise. Une promenade en autonomie au rythme de la vie industrielle du début du XXe siècle, quand L'Estréchure comptait quatre fois plus d'habitants qu'aujourd'hui, et une activité foisonnante.

De gauche à droite : Françoise Del Bucchia, Nathalie Liron, Cyrille Antoine et Sylvie Leprince • François Desmeures

L'Escoubette continue de creuser l'histoire de L'Estréchure. Après s'être intéressée à la création de la filature la Prolétarienne, l'association invite le public à venir respirer le village au début du XXe siècle, dans une promenade où les images du passé se mêlent au présent. Associée à la municipalité, l'Escoubette a fait exhumer les collections de vieilles cartes postales des foyers du village. "Ma mère avait travaillé à la filature, explique Françoise Del Bucchia. On a ressorti les souvenirs. C'était sympa de voir les cartes postales de 1900..."

À l'époque, la vie économique "est très active, avance Cyrille Antoine, de l'Escoubette. L'Estréchure compte, alors, 5 bars et cafés et beaucoup de commerces." "Il y a aussi beaucoup d'échanges, enchaîne Sylvie Leprince, elle aussi membre de l'Escoubette. Sur les cartes, on voit que, devant les maisons, il y a des bancs. Cela perdure aujourd'hui, avec des gens qui attendent la discussion sur les bancs qu'il reste."

Déjà, en comparant cartes postales et rues actuelles, les similitudes sautent aux yeux • François Desmeures

François Desmeures

Sauf que, depuis plus de 100 ans, la population a diminué avec l'activité. De 580 habitants environ, à l'époque, elle s'élève à 162 aujourd'hui. Avec une majorité de résidents dans les hameaux et un cœur de village aux volets souvent fermés pendant l'année. Au début des années 1900, le travail marque les allers et venues des moments saisis par les photos anciennes, qu'il soit paysan ou ouvrier. "Le village est alors très industriel, poursuit Cyrille Antoine, avec des femmes nombreuses en âge de travailler."

L'emplacement de la Petite auberge actuelle • François Desmeures

François Desmeures

Ces femmes sont, en quelque sorte, à l'origine de la création du groupe de recherches de l'Escoubette. En 2018, les trois membres fondateurs veulent creuser une histoire contée par Daniel Travier, en 1997, sur la création de la filature la Prolétarienne à L'Estréchure, en 1908, en réaction au renvoi de la filature locale de 4 ou 5 fileuses qui venaient de tomber enceinte. "Une coopérative a été créée par les habitants du village. On a décidé de se regrouper, à trois membres (*), pour chercher, fouiller les archives. Parce que le sujet englobe les relations sociales, la politique, la religion, etc." Le groupe de recherche a finalement sorti deux publications sur le sujet, L'Estréchure, un village cévenol en 1906, et Nous qu'on nomme le vil troupeau - la grève des fileuses cévenoles et ses suites (1906-1908).

Côté Gardon • François Desmeures

François Desmeures

La promenade de ces samedis 2 et 9 août, à 10h, repose donc sur les cartes postales accrochées dans le bourg, dès 2023, sur impulsion de la municipalité. Les images datent majoritairement de la période 1900-1910, à l'exception de quelques-unes de 1920 ou 1960. L'Escoubette annonce une petite heure et demie de visite guidée par un fascicule qui détaille les images, au départ de la place Ulysse-Girot.

(*) les deux membres déjà cités dans l'article, ainsi que Sylvain Sagnol.

La perspective change, mais les bâtiments peu • François Desmeures

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