Publié il y a 21 h - Mise à jour le 31.07.2025 - Sacha Virga - 2 min  - vu 1598 fois

NÎMES Christophe Pio : "Si le particulier nettoyait ses terrains, on aurait moins de problématiques"

Christophe Pio

Christophe Pio, adjoint à Nîmes délégué aux Halles, Foires et Marchés

- Sacha Virga

Adjoint à la ville de Nîmes possédant la délégation chasse, Christophe Pio dévoile les bonnes pratiques à adopter pour éviter la présence de sangliers à proximité des habitations.

S'il est extrêmement rare que des sangliers soient aperçus dans le centre-ville de Nîmes, les quartiers en périphérie au nord de la commune sont souvent spectateurs de la venue de ces êtres à quatre pattes. S'ils ne sont pas agressifs envers l'humain, les poubelles ou autres objets du quotidien peuvent être la cible des sangliers, qui cherchent à se nourrir.

Christophe Pio, adjoint à la ville de Nîmes délégué entre autres à la Chasse, constate que certains manquent à leur obligation de nettoyage de terrain privé : "Dès qu'un sanglier voit des zones entre 500 et 900 mètres carrés de broussailles où ils peuvent se cacher, ils viennent dormir la journée. Si le particulier nettoyait bien ses terrains, on aurait moins de problématiques", affirme-t-il.

Un manquement qui désobéit aussi à la règle de débroussaillage pour limiter les feux de forêt. Les services de collecte des déchets font leur tournée à raison de trois fois par semaine dans cette partie de Nîmes. L'élu recommande de déposer ses poubelles peu de temps avant le passage, pour éviter d'attirer les sangliers. "Si on évite de sortir ses poubelles la veille, ça permet de ne pas leur donner à manger", conseille-t-il. "Le sanglier n'a pas le même odorat que nous. Les humains sentent la poubelle à deux ou trois mètres mais eux peuvent renifler à plusieurs dizaines de plus".

Réguler sans éliminer

Pour autant, Christophe Pio ne veut pas éradiquer l'espèce, qui fait partie du patrimoine de nos garrigues, et ne souhaite pas en arriver à une situation comme il fut un temps avec les lapins de Garenne. "On leur avait transmis une maladie, la myxomatose, pour les faire disparaître. Et ça a grandement perturbé les renards qui n'avaient plus rien à manger. Ils se sont donc tournés vers les perdreaux et les faisans, des animaux qui n'étaient pas leur cible habituelle", évoque-t-il.

Affirmant que l'homme avait détruit assez d'espèces, Christophe Pio souhaite trouver un équilibre : vivre avec les sangliers sans pour autant perturber la tranquillité des habitants. "J'espère que dans quelques années, quand j'irai promener, je pourrais faire voir des sangliers encore à mes petits-enfants et pas que dans les musées".

Avec le réchauffement climatique, les laies peuvent avoir deux portées par an, ce qui ne se faisait pas à l'époque. "En respectant quelques règles, le sanglier restera dans son habitat naturel et sera tué par les chasseurs. S'il y a plus de sangliers en garrigue, les chasseurs réguleront plutôt les sangliers comme ça a toujours été fait avec la chasse". La Société communale des chasseurs Nîmois (SCCN) a réalisé plus de 400 battues sur le territoire de chasse.

Sacha Virga

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