Publié il y a 1 h - Mise à jour le 16.11.2025 - Propos recueillis par Yannick Pons - 2 min  - vu 107 fois

L'INTERVIEW Cathy Korbel : « J'accompagne moi-même les convois humanitaires »

Cathy Korbel

- @Philippe brunel

Cathy Korbel, présidente du Rotary Nîmes Arènes d'origine ukrainienne, organise du 15 au 22 novembre l’exposition Art’N dans les anciennes usines de vélos Tendil. La Bernissoise conduit des convois humanitaires depuis le début de la guerre. Son engagement ne faiblit pas.

Ce samedi, la Gardoise ouvrait l’exposition Art’N dans les anciennes usines Tendil, chez Habitec. Le vernissage a donné une tonalité musicale grâce à la chanteuse ukrainienne Oksana Zhuravel-Ohorodnyk. L’événement réunit photographies, peintures et sculptures d’artistes locaux. Le bénéfice sera reversé à Solidarité Ukraine 34, structure qui poursuit l’acheminement d’aide en Ukraine.

Objectif Gard : Vous organisez l’exposition Art’N aux anciennes usines Tendil. Quel sens donnez-vous à cet événement ? 

Cathy Korbel : Habitec a racheté cet endroit (23 rue Ruffi, NDLR) magnifique, et cette exposition me permet de garder un lien direct entre les donateurs et l'Ukraine. Je suis d’origine ukrainienne. Je connais les besoins et la plupart du temps, j'accompagne moi-même les convois humanitaires.

Quel est le lien avec cette exposition ?

Les œuvres exposées créent une respiration dans une période lourde. Des artistes nîmois ou proches de Nîmes montrent photographies, peintures, sculptures. Les cyanotypes de Marc Dubois côtoient les photographies artistiques de Jacques Azcoytia, Marc Dubois et Michèle Giraud, les sculptures en bois flotté de Jean-Philippe Muzycyn et les peintures de Danièle Dupoisot et Emma Godebska. L’ensemble raconte un geste simple et solidaire. Le bénéfice ira à Solidarité Ukraine 34. Cette somme servira aux prochains convois humanitaires.

Vous vous rendez très souvent en Ukraine. Comment jugez-vous la situation après trois ans de guerre ?

Rien ne paraît normal dans ce qui se passe. Les grandes puissances se réunissent sans Ukrainiens ni Européens. Cela m'inquiète. Les Ukrainiens espèrent la paix. Le prix reste énorme pour l’Ukraine, il faut les aider.

Quel état d’esprit avez-vous observé lors de vos derniers trajets sur place ?

Un mental solide. Une résilience que je vois partout. Pourtant la réalité reste brutale. Familles endeuillées, cimetières jaunes et bleus, coupures d’électricité, de chauffage, d’eau. Les sirènes qui sonnent sans répit. Le quotidien use profondément. Malgré tout, les gens avancent.

Quelles actions menez-vous actuellement ?

Nous préparons un convoi humanitaire vers le centre du pays. Matériel médical, denrées, couvertures. L'Ukraine lutte encore. Un regard sur des œuvres locales prolonge cet élan. Ce soir, le vernissage a donné une tonalité musicale grâce à Oksana Zhuravel-Ohorodnyk, accompagnée de ses musiciens Ihor Ohorodnyk et Vasyl Vasylevskyi. Il y avait beaucoup de monde et notamment des personnalités nîmoises. L’exposition se refermera sur une tombola. Chaque ticket fera avancer l’aide humanitaire.

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Propos recueillis par Yannick Pons

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