Publié il y a 1 an - Mise à jour le 25.01.2023 - Sacha Virga - 3 min  - vu 1009 fois

L'INTERVIEW Chantal May, adjointe à la ville de Nîmes à la Végétalisation : "J'aimerais assouplir le permis de végétaliser"

Chantal May

Chantal May, adjointe à la ville de Nîmes, a répondu à toutes nos questions.

- Sacha Virga

Adjointe déléguée à la Végétalisation, aux parcs et jardins, Chantal May est une des nouvelles recrues de l'actuel mandat de Jean-Paul Fournier. Elle s'est confiée sur ses deux années et demie à la mairie, sur ses projets actuels ou encore sur le futur parc Jacques-Chirac.

Objectif Gard : Quel bilan tirez-vous de votre mandat d’adjointe sur ces deux ans et demi ?

Chantal May : J’en tire énormément de richesse, il y a beaucoup de travail qui balaye énormément de domaines. Je ne suis pas uniquement aux parcs et jardins et au conseil de quartier Garrigues Nord, je m’occupe également des jeux pour enfants (environ 250 jeux), des animaux domestiques : chats, chiens, cygnes et en plus des cimetières. Sans compter les mariages, les commissions de sécurité… C’est une découverte presque tous les jours. Nous préparons la troisième édition de la Forêt des Enfants, un événement où nous avons beaucoup de retours positifs.

Vous avez récemment acté le changement de circulation d’une rue dans le quartier Croix de fer, racontez-nous la génèse de ce projet ?

La Croix de fer est un quartier que je connais très bien parce que j’ai été présidente de ce comité de quartier. On a transformé il y a environ deux ans la rue de la Biche en sens unique, ce qui a fludifié la circulation, il n’y a plus de bouchon au niveau de l’Institut Valsainte. En revanche certains commerces comme la boucherie en haut de la Croix de fer se sont rendus compte qu’ils ont perdu de la clientèle. Dans le nouveau quartier Hoche, on a donc décidé de changer de sens la rue du capitaine Albert Dreyfus, ce qui va permettre aux voitures de passer devant les commerces. En plus d’une boucherie, il y a une nouvelle boulangerie, un caviste, un bureau de tabac… Ce sera acté au mois de février.

Revenons sur la végétalisation, estimez-vous qu’il y a assez de permis de végétaliser donnés pour compenser les nouvelles infrastructures prévues par la ville de Nîmes ?

Le permis de végétaliser est un permis demandé par les riverains quand ils veulent végétaliser devant chez eux sur leur trottoir si c’est possible. Il est très peu demandé mais quand c’est le cas il y a de belles réalisations, comme par exemple à la rue du chapitre où 20 à 30 jardinières ont été installées.

Savez-vous pourquoi il est si peu demandé ?

Parce que ce permis peut être bloquant, la personne seule qui veut végétaliser peut le trouver trop stricte, mais d’un côté il le faut si on veut éviter certains problèmes. En tout cas j’aimerais l’assouplir. L’exemple à suivre serait celui des rues Robert et Gautier dans le quartier Gambetta. C’est magnifique, les riverains ont aménagé des espaces verts depuis plusieurs années et s’en occupent très bien.

Qu'est-ce que la mairie peut faire pour protéger le patrimoine végétal de la ville ?

On a fait une tentative de végétalisation des bas-côtés sur le chemin de Russan. Il a été revêtu et on a laissé deux bandes pour la pousse d’herbes folles, c’est un test. Il faudrait que les riverains essayent de s’emparer aussi de cela devant chez eux. Après, on est aussi confrontés à des incivilités, dans plusieurs rues, certains cassaient les jardinières ou arrachaient les plantes. Avec Julien Plantier et nos services, on aimerait mettre en place une charte de bonne pratique lorsqu’une parcelle est vendue à un immobilier. J’aimerais qu’une équipe se déplace pour examiner s’il y a des arbres dignes d’intérêt qui méritent d’être conservés. Si tel est le cas, il faudrait que certaines mesures soient prises.

Les travaux du parc Jacques-Chirac devraient débuter cette année, êtes-vous toujours dans les temps ?

On a pas vraiment de dates, on a eu les clés symboliquement avec un peu de retard. Il va y avoir un grand travail de débroussaillage qui sera relativement rapide même s’il y a 15 hectares d’espace. Tout ce qui est cheminement ou autre se fera peut-être en plusieurs phases. On est en train de suivre l’évolution semaine après semaine mais le projet démarrera de toute façon. La première partie doit être livrée en 2024 et tout devrait être terminé avant la fin du mandat actuel.

Sacha Virga

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