L'INTERVIEW Franck Laborde, membre du bureau de la FNSEA : "Nous attendons des annonces"

Romain Angelras, Franck Laborde et Fanny Tamisier
- Sacha VirgaVenu à la cave coopérative de Générac en fin de semaine dernière, Franck Laborde et le réseau FNSEA sont allés à la rencontre des acteurs locaux de la FDSEA/JA30 pour échanger sur des sujets syndicaux.
Objectif Gard : Il y a eu cette matinée, puisque justement, vous vous êtes réunis autour de cette table pour parler de divers sujets. Quels ont été les sujets principaux abordés sur cette matinée ?
Fanny Tamisier : On a fait surtout un petit peu toutes les filières, donc les filières principales dans le département. La problématique sur la viticulture avec la prime d'arrachage qui arrive et effectivement, les problématiques des cours, l'élevage avec tout ce qui est abattoir et FCO. Et là, Franck est spécialiste sur tout ce qui est assurance récolte. On a parlé un peu de cette problématique sur les fruits et légumes, mais aussi sur les prairies.
La récolte est un sujet assez compliqué parce qu'en fonction des aléas climatiques, elle peut être plus ou moins fructueuse, d'où l'importance de votre rôle...
Franck Laborde : Oui la gestion des risques climatiques est une préoccupation forte pour la FNSEA depuis 2005. Il s'agit de donner la capacité aux exploitations de passer les caps difficiles liés aux éléments climatiques. Et on sait très bien que dans ce département, depuis plusieurs années, entre le gel, l'excès d'eau et les sécheresses, les aléas ont été très présents. On cherche à consolider les comptes des exploitations pour qu'elles ne disparaissent pas à cause d'aléas climatiques. Il nous faut des moyens de production, il nous faut pouvoir protéger nos cultures et les irriguer. Nous considérons aussi à la FNSEA que nous avons besoin d'une assurance climatique.
Quel est votre avis sur la loi régissant les assurances climatiques ?
Franck Laborde : Cette loi, elle est imparfaite, notamment sur les prairies et sur le rendement rassurable. On appelle ça la moyenne olympique. Et donc nous portons auprès du gouvernement une réforme des textes qui régissent cette assurance climatique pour qu'elle soit plus efficace. Et puis nous comptons aussi sur la collaboration des assureurs qui tarifent parfois à notre analyse, un peu trop chèrement les primes d'assurance.
Avez-vous rencontré la nouvelle ministre de l'Agriculture Annie Genevard ? Si oui, quels ont été les échanges que vous avez pu avoir avec elle ?
Franck Laborde : Je l'ai rencontré sur les sujets sanitaires, la semaine dernière. Elle nous a paru attentive à ce qu'on lui disait. Elle prend ses fonctions, donc elle est en train de s'approprier les dossiers, mais elle nous a tout de même indiqué que sur la vaccination, sur les indemnisations des élevages touchés, sur l'assurance prairie, elle souhaitait travailler et elle a un avis assez favorable sur nos demandes, mais tout reste à faire.
Au niveau locale, est-ce que vous avez des revendications précises ?
Romain Angelras : Les revendications précises, ça a été tout ce qui était aussi évoqué ce matin à cette réunion. Les demandes qu'on a spécifiquement sont sur l'élevage, la viticulture, etc. Ces problèmes d'assurance récolte qui ne correspondent plus, notamment dans notre département puisque cette fameuse moyenne quinquennale dans laquelle on a parlé ne correspond plus à rien, puisqu'on a chaque année des événements qui grèvent fortement nos récoltes. Sur le secteur viticole, on a un gros besoin de trésorerie rapidement pour pouvoir passer l'année qui arrive parce que l'année nous a coûté très cher en charges au niveau traitement et on tournera entre moins 30% et 40% de récolte en moins.
Franck Laborde : À ce sujet-là, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs ont demandé à la ministre de l'Agriculture d'annoncer la mise à disposition de prêts de trésorerie bonifiées pour les exploitations en difficulté, toutes filières confondues, bonifiées et garanties par l'État. Nous attendons des annonces, nous pressons la ministre pour que ces annonces soient faites. Il y a urgence à ce que les agriculteurs aient les moyens de repartir pour la campagne prochaine. Si elles ne venaient pas, je crains que les agriculteurs aient à nouveau à faire part de leur colère.
Vous pourriez éventuellement redescendre dans la rue et bloquer l'autoroute ?
Romain Angelras : C'est plus que probable. Les acteurs dans le département ont déjà commencé gentiment avec les panneaux. La semaine dernière, on a mis sur notre préfecture tous nos panneaux de communes. C'était un message d'alerte. On reste très mobilisé et la colère est présente et très élevée. Donc, il faut vraiment qu'on ait des mesures et des annonces très rapidement, puisque notre crainte, c'est de ne pas pouvoir maîtriser cette colère cette fois-ci.
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