Publié il y a 2 h - Mise à jour le 04.10.2025 - Propos recueillis par Romain Fiore - 7 min  - vu 175 fois

L'INTERVIEW SPORT Tom Larcier : « On ne lâchera pas le championnat, ni nos supporters de l'OAC »

Tom Larcier

Tom Larcier lors du match de Coupe de France face à Rousson, son premier en tant que titulaire. 

- OAC

Il fait partie des recrues de l'été qui gagnent du temps de jeu cette saison. Titulaire depuis la blessure de Makan Traoré face à Bourgoin-Jallieu, Tom Larcier, latéral gauche, arrivé en provenance de la réserve de Nîmes, se confie avant de disputer son premier match à domicile en championnat face à Riviera ce samedi. 

Objectif Gard : Vous venez de rejoindre l’OAC cette saison. Pouvez-vous nous raconter votre parcours avant d’arriver à Alès ?

Tom Larcier : Je suis originaire de Dijon, où j’ai commencé le football. J’ai ensuite intégré le centre de formation d’Angers, où j’ai joué en U17 et U19 nationaux. Après six mois, je suis revenu au DFCO, le club de Dijon, où j’ai découvert la N3. J’ai ensuite eu une pubalgie, et comme je venais d'avoir mon bac et la suite à Dijon était compliquée, j’ai décidé de tenter une expérience aux États-Unis. J’ai joué une saison en Californie puis au Colorado, tout en poursuivant mes études. À la fin de cette expérience, je suis revenu en France, du côté de Nîmes, où j’ai joué deux saisons avec la réserve. Cet été, j’ai rejoint l’OAC.

Comment s’est déroulé votre parcours ? Qu’avez-vous aimé dans les centres de formation chez les jeunes ?

À Dijon, j’étais là où je suis né, donc j’avais tous mes amis, et ça se passait bien. Puis mon père a rejoint le club d’Angers, donc nous avons déménagé et j’ai eu la chance d’intégrer le centre de formation d’Angers.

OAC
Tom Larcier, fils de Sébastien Larcier, ancien joueur du club, durant le test de VMA. • Romain Fiore

Pourquoi être retourné à Dijon ?

Ils étaient intéressés et j’ai eu plus de temps de jeu. J’ai découvert les U19 nationaux et la National 3, et j’ai pu faire quelques entrées. Cette année-là, j’ai eu une pubalgie à un stade avancé, donc à la fin de la saison, je jouais peu et il était possible que je ne sois pas conservé, d’autant plus que nous descendions. Il a donc fallu faire un gros tri. Et ça faisait quelques mois que j’avais découvert un projet aux États-Unis alors que je passais mon bac en France et que je n’avais pas trouvé d’intérêt particulier ici. J’ai pensé : pourquoi ne pas combiner sport et études là-bas, tout en améliorant mon anglais.

Vous avez donc découvert le football américain ?

J’ai donc décidé de partir à Santa Clarita, une ville près de Los Angeles, où se trouve une université intéressante. J’ai ensuite transféré à une autre université dans le Colorado pour six mois, où j’ai participé à la saison. Après la saison, mon père, qui était arrivé à Nîmes un an plus tôt, m’a fait venir là-bas. Comme la saison était terminée et qu’il n’y avait que des cours et quelques entraînements par semaine, j’ai choisi de poursuivre mes études en ligne. J’ai demandé à Adil Hermache, alors coach de la réserve, de pouvoir m’entraîner avec eux. Il m’a accueilli chaleureusement, afin de rester en forme et de revenir aux États-Unis pour la prochaine saison. J’avais même pris une licence au cas où je jouerais avec la réserve.

L'occasion pour vous de découvrir le sud et de jouer à Nîmes ?

Tom Larcier
Tom Larcier, au moment de son arrivée chez les crocos.  • Norman Jardin

J’ai rapidement intégré le groupe, faisant quelques entrées dans les premiers matchs. Avec la fin de l’année, les montées et les blessures, j’ai réussi à obtenir une place dans l’équipe. Puis le coach est monté avec l’équipe première et, voyant que les choses se passaient bien avec la réserve, j’ai eu l’occasion de jouer sous Mickael Gas. La saison a été positive pour la réserve, surtout avec un groupe jeune par rapport à l’année précédente. J’ai quand même pu m’entraîner avec l’équipe première, et les deux coachs, anciens et actuels du Nîmes Olympique.

Adil Hermache et Mickael Gas vous ont même fait découvrir un nouveau poste ?

Le staff était bien, et ils m'ont fait jouer en tant que latéral gauche, mais je commençais au milieu. Je jouais sur un poste hybride, défensivement derrière et offensivement au milieu, un peu comme un piston ou un latéral gauche renforçant le milieu. L’année dernière, Michael Gas m’a principalement utilisé dans ce registre, bien que j’aie aussi joué quelques matchs au milieu. Ce qui est bien, c’est que je peux m’adapter à ces postes. Pour l’instant, à Alès, Jean-Marie Pasqualetti ne me demande pas la même chose. Je reste un vrai latéral pour le moment.

Vous avez déjà joué dans trois grands clubs en France : Angers, Nîmes et Dijon. Qu’avez-vous appris de ces expériences en tant que jeune joueur sorti de la formation ?

Eh bien, je réalise que c’est une chance d’avoir joué avec de très bons joueurs, dont certains sont maintenant au top niveau. Cela forge de changer souvent, de rencontrer de nouvelles personnes et de s’adapter à chaque fois. Étant jeune et en partant aux États-Unis, j’ai gagné en maturité car j’étais tout seul à l’autre bout du monde. Je ne vois que des bonnes expériences et de bons souvenirs. Les États-Unis m’ont fait passer un cap, c’était plus une aventure humaine qu’une aventure sportive, je pense. Cela m’a aussi fait progresser en football, car ce n’était pas ce à quoi je m’attendais. J’ai réalisé qu’en France, nous sommes vraiment bien au niveau de la compétition. La culture américaine est très différente, et tout change.

On connaît aussi votre père, Sébastien Larcier, qui a eu une carrière de dirigeant dans le football. En quoi cela a-t-il influencé votre regard sur ce sport ? En quoi ça peut être facile comme compliqué d’être fils de dirigeant dans le foot ?

sébastien Larcier
L'ancien directeur sportif du Nîmes Olympique, Sébastien Larcier, a également joué à l'OAC, club qu'il a conseillé à son fils.  • Romain Cura

Mon père, ayant eu d'abord une carrière de joueur, puis de dirigeant dans le football, a forcément influencé ma perspective sur le sport. Parfois, c’est facile, comme quand j’ai rejoint Nîmes sans essai. Cependant, c’est aussi compliqué à cause des critiques et des impacts négatifs. Il faut accepter les mauvais côtés. Mon père a été bienveillant et m’a encouragé à faire ma vie. Il n’a jamais vraiment influencé mes choix. Même lorsque j’ai voulu rejoindre Alès, il m’a conseillé. Il a joué (de 2001 à 2003) à Alès et m’a dit que j’y ferais de bonnes rencontres et vivrais de bons moments, sachant que ce serait un bon club pour moi. Il ne m’a jamais imposé de décision, me laissant le choix et me parlant des points positifs. Il connaissait le coach Pasqualetti et m’en a parlé positivement, disant que les relations étaient bonnes.

Vous n’étiez pas forcément prévu comme titulaire au départ, mais la blessure de Makan Traoré face à Bourgoin-Jallieu a changé la donne. Comment avez-vous vécu cette opportunité soudaine ?

Au début, nous étions surtout tous dégoûtés pour lui car c’est une blessure difficile. Ensuite, je suis là pour ça : le coach m’a recruté pour être présent dans les moments où il aurait besoin de moi. Il fallait que je réponde présent.

Pour l’instant, vous avez joué trois matchs titulaires, en Coupe de France et en championnat. Quel bilan tirez-vous de vos performances ?

En championnat, nous avons gagné 4-1 à l’extérieur, ce qui est plutôt bien, et je me sentais bien, même si je dois encore prendre du rythme après avoir manqué les premiers matchs. En Coupe de France, le match à Rousson était compliqué, mais nous avons réussi à passer, même si c’est la coupe. Le week-end dernier, nous avons subi une lourde défaite à domicile (défaite 1-3, face à St Clément Montferrier), manquant de justesse technique et de fluidité sur le terrain. Mon bilan personnel est moyen, voire très moyen, et je dois revenir plus fort en championnat. Concernant mon intégration dans le groupe, sur le terrain, je dois apprendre à connaître une nouvelle défense, et en dehors du terrain, je travaille sur cela aussi. Nous avons un groupe formidable, ce qui se ressent sur le terrain. Chacun se bat pour les autres, ce qui est génial, et l’intégration est rapide. Nous avons une nouvelle ambiance avec un groupe jeune mais expérimenté, ce qui est bénéfique. Sur le terrain, Nolan Hamard, Simon Chaveriat ou Jeffrey Assoumin me donnent souvent des conseils, et je me tourne surtout vers Simon qui est le plus proche de moi.

jean Marie Pasqualetti
Le coach actuel de Tom Larcier, Jean-Marie Pasqualetti a également évolué avec Sébastien, son père à l'OAC.  • Romain Cura

Quelles sont vos principales qualités en tant que défenseur gauche, et sur quels points cherchez-vous encore à progresser ?

En tant que défenseur gauche, ma principale qualité est d’avoir les deux pieds, ce qui me permet de jouer à gauche malgré ma nature de droitier. Cependant, je dois encore progresser, même si cela fait plus d’un an et demi que je joue à ce poste. 

Quelles ambitions nourrissez-vous pour la suite de votre carrière ?

Je me concentre sur le fait de donner le meilleur de moi-même chaque jour, et je laisse les choses se développer naturellement.

Tom Larcier
OAC

Vous jouez dans un club qui a une forte identité locale. Que représente pour vous un club avec une telle accroche, surtout que vous vivez dans le sud depuis quelques années ?

C’est sûr que c’est un club avec une histoire et beaucoup de supporters. On les voit de plus en plus au stade, et ça fait plaisir et du bien. Je pense qu’ils sont en partie responsables de nos bons résultats quand on avait besoin de leur soutien. La National 3 a un très bon niveau, donc c’est une fierté de faire partie de ce groupe.

Qu’aimeriez-vous dire aux supporters qui viennent et vous encouragent malgré les récents événements ?

Il ne faut pas lâcher. Nous, en tout cas, on ne lâchera pas. On ne lâchera pas le championnat, et on ne les lâchera pas eux non plus. Il faut qu’on soit soudés. Ce qui est fait est fait, maintenant il faut aller de l’avant et essayer de gagner le plus de matchs possible.

Pour conclure, comment le groupe va-t-il réagir face à cette sanction ?

Franchement, on a pris un coup sur la tête, mais on a un groupe soudé, on sait ce qu’il faut faire pour la suite. Nous sommes déjà concentrés sur l’avenir. Nous savons ce qu’il faut faire pour essayer de récupérer nos points. Maintenant, c’est à nous de jouer dès samedi.

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