C'est avec plaisir et le sourire aux lèvres que Patrick Gervais souhaite repartir pour un tour à la tête de Clarensac. À 70 ans, ce retraité de la gendarmerie compte terminer certains projets qui lui tiennent à cœur, et s'arrêter à la fin du prochain mandat. "Il faut être raisonnable", exprime-t-il. Sa liste "Clarensac au cœur 2026", désormais complète, a été très largement remaniée, puisqu'ils ne sont que neuf à repartir avec lui.
"Ayant rencontré des futurs colistiers très intéressants, je sais que c'est possible de mener un nouveau mandat à bout", assure Patrick Gervais. "Notre objectif est de transmettre et de faire vivre nos traditions tout en répondant aux enjeux contemporains. Ensemble, nous pouvons construire un avenir harmonieux pour Clarensac, en préservant ce qui fait notre identité tout en intégrant les évolutions nécessaires pour le bien de tous", ajoute-t-il.
S'il est réélu, le premier édile s'engage à assurer "une gestion responsable et transparente des ressources de la commune". A contrario d'autres maires, il ne semble pas non plus affecté par la baisse des dotations de l'État : "La vérité c'est qu'on ne peut pas tout construire le même jour et qu'on peut répartir progressivement ses dépenses. En termes de gestion, ce sera toujours gérable."
Retrouvailles
Après un mandat dans l'opposition en 2014, Patrick Gervais avait battu six ans après la maire sortante Marjorie Enjelvin. Pour l'accompagner, il avait nommé Hélène Le Coq en tant que première adjointe. Une association qui finit par s'effriter, même si le programme de cette liste fut écrit par les deux protagonistes.
En 2022, le maire décide de soumettre au vote le non-maintien des délégations de son ex-camarade, très étonnée, acté à 20 voix pour et 7 contre. "C'était le début de mandat, c'est plus facile de tout réadapter à ce moment-là, et l'immense majorité m'a suivi. Et quand votre première adjointe fait un recours contre vous, j'estime quand même qu'il y a matière à ne plus faire confiance", justifie-t-il. "On avait des divergences de vues sur le service aux habitants et sur le mode de fonctionnement, je l'ai senti très vite après les élections. Il m'a été reproché d'être trop procédurière, alors que c'est juste une question d'organisation", rétorque celle qui voulait, malgré tout, rester dans la majorité.
Fille de viticulteur et née à Clarensac, Hélène Le Coq n'en restera pas là et a acté sa candidature face au maire sortant. Pour commencer sa campagne, son équipe a choisi en avril dernier de commencer par une enquête de besoin, et ambitionne de toquer à la porte de tous les résidents. Quatre axes ont été identifiés : accentuer les atouts de Clarensac et sa cohésion sociale (pour créer une mixité entre anciens et nouveaux), accentuer la qualité des services rendus par la mairie, maîtriser les évolutions de l’habitat et de la population et réaliser davantage de projets d’investissement, notamment pour réhabiliter les voiries.
En début de mandat et d'un commun accord évoqué par Hélène Le Coq, Patrick Gervais n'avait pas souhaité siéger au conseil communautaire de Nîmes Métropole. C'est donc la Clarensacoise qui défend les intérêts de la commune, alors qu'elle se situe dans l'opposition municipale depuis maintenant trois ans. Une situation assez particulière...