En 2026, le Concours des Vins de Nîmes et du Gard célébrera sa 48e édition, affirmant son rôle clé dans la promotion des vins du territoire. Chaque année, plus de 90 caves présentent près de 600 échantillons dégustés par 150 professionnels et amateurs passionnés. Au terme des dégustations, environ 200 médailles récompensent les cuvées les plus remarquables.
Pour le président des Jeunes agriculteurs du Gard, Romain Angelras, « C’est un honneur que Michel Kayser parrain notre concours, le vin n’est pas has been, on se bat, on s’adapte, on évolue ! »
C’est donc au restaurant Alexandre à Garons, que le syndicat a présenté le concours et l'affiche de sa 48e édition. Logique quand on sait que le chef doublement étoilé, Michel Kayzer, propriétaire du restaurant en question, sera le parrain de cette nouvelle cuvée.
Le chef doublement étoilé est heureux de donner un peu de visibilité au concours, certes, mais surtout au monde agricole de qualité et de proximité. « Cela fait 42 ans que j’ai commencé avec une cuisine de marché. Aujourd’hui, on parle de circuit court et c’est important car ces produits nous entourent ! Les producteurs font manger la France, ils réalisent de merveilleux produits parce qu’ils sont dans leur champ ou leur potager ! Tous les jours, c’est un vrai métier… Et nous, cuisiniers, nous utilisons cette sélection quand nous allons les démarcher. Nous avons un pays fabuleux, faisons-le vivre ! »
Nous sommes sans doute dans un tournant de la profession. Il est compliqué d’être plus résilient qu’un agriculteur aujourd’hui… Voir, boire, connaître et savoir ce qui se fait dans le Gard est une bonne chose quand on parle de gastronomie ou d’art de la table. La France, à près tout, est aussi connue pour cela, alors pourquoi notre territoire, pourtant si bien fourni, demeure boudé par les « fines bouches » ?
Quoi qu’il en soit, préparez-vous à ce concours qui vous est aussi ouvert. « Nous avons une très large gamme de vins dans le Gard et ce concours en est la vitrine. Si les vignerons sont médaillés, les macarons apposés sur l’étiquette de la bouteille permettent de vendre plus, mieux, ça attire l’œil. Cette année, le rôle, toujours plus crucial du concours, fédère aussi notre syndicat, nos jeunes, car ils s’impliquent. »
Il est certain qu’une telle organisation n’est pas anodine, surtout quand les journées sont chargées et que faire ce genre de chose n’est pas son métier. Faire les prélèvements signifie sillonner les routes gardoises au fil des caves et domaines inscrits… Même si l’an passé seuls 500 échantillons étaient arrivés à être départagés, ça fait de la route et de la logistique !
Lors du concours, les tables sont composées d’environ cinq personnes, d’horizons divers et variés, mélangés. On note le visuel, l’olfactif et le gustatif, on met un commentaire et on fait la moyenne des notes. Tout cela se passe soit dans la catégorie des vins en bouteille, soit dans celle de la production en vrac. Les trois couleurs sont représentées, et la carthagène peut aussi l’être.
Entre huit et 12 échantillons sont alors dégustés et le président de la table tente de faire converger tous les avis vers un seul et unique. Ensuite ? Les bouteilles qui ont reçu la médaille d’or sont une nouvelle fois jugées pour en tirer des coups de cœur.
En outre, il existe aussi un concours d’étiquette ! Oui, elles aussi permettent de bien vendre la production alors autant saluer les bonnes idées. Ce concours parallèle est en lien avec les Vignerons indépendants.
Bien plus qu'une simple compétition, le Concours des Vins de Nîmes Gard est une vitrine du savoir-faire et de la diversité viticole gardoise, faisant rayonner tout un territoire et ses producteurs. Nîmes, Nîmes métropole, le Département, la Région, quelques banques et la Chambre d’agriculture jouent le jeu du soutien inconditionnel.
En participant, vous soutenez les Jeunes Agriculteurs et contribuez à faire vivre une agriculture locale, dynamique et engagée. À l’issue du concours, Bienvenue à la ferme organise un buffet qui plaira aux gourmands qui seront venus déguster et noter.
Rappelons qu’en 2025, le concours avait décerné 115 médailles. 12 d’or, neuf d’argent et deux de bronze pour les vins en bouteilles, 48 en or, 34 en argent et 10 en bronze pour la catégorie vrac. Les deux coups de cœur, un blanc de Bourdic et un rouge cévenol, seront invités au Salon de l’agriculture.
« Le vin embellit nos repas, c’est un univers à part entière ! On boit peut-être moins de vin mais la qualité est meilleure. Le vin, c’est le bonheur, le partage, il est fait avec le cœur et j’encourage les jeunes à bien faire les choses. Ici, souvent, les gens ne prennent plus de Champagne mais y préfèrent un blanc de qualité. Ces vins sont intéressants car ils sont parfaits pour les clients curieux, on adore ça ! On teste beaucoup de chose, je vois que les Cévennes se débrouillent de mieux en mieux, que les jeunes bossent bien. Ils ont beaucoup progressé depuis 40 ans ! Même à Paris, des sommeliers me demandent si je ne connais pas des pépites à leur faire découvrir dans le Gard ! » conclut le parrain Michel Kayser.