Ce jeudi 12 juin, les services de radiologie du CHU de Nîmes étaient en grève. Ainsi, une cinquantaine d'agents dont principalement des manipulateurs radio n'ont pas assuré leur mission ce jeudi et ont manifesté à l'entrée de Carémeau. Une mobilisation pour tirer la sonnette d'alarme et dénoncer le manque de personnel, la surcharge de travail et des conditions de travail de plus en plus difficiles. "Nous nous mobilisons pour les patients, pour l'hôpital public, pour des soins de qualité, donnez nous les moyens", réclament-ils en chœur. 

Ainsi, ce jeudi, tous les scanners et radios prévus ont été annulés ou transférés vers le privé, sauf aux urgences avec un fonctionnement en mode dégradé. Dans la matinée, une délégation syndicale a sollicité la direction pour une entrevue et a été reçue par Éric Dupeyron, directeur général adjoint du CHU. Une rencontre plutôt fructueuse avec des engagements pris par la direction. 

"On nous a accordé une baisse de l'activité"

"Face aux demandes exponentielles, on nous a accordé une baisse de l'activité afin de garder que le cœur de l'activité. Toutes les "radios simples" vont être données au secteur privé en attendant de recruter", salue Audrey Solignac, secrétaire départementale santé FO et secrétaire adjointe au CHU. On compte 70 manips radio sur le CHU de Nîmes, il en manque 14 selon les syndicats pour répondre à la demande, sans parler de l'arrivée de deux nouvelles machines. 

Les demandes étaient nombreuses ce matin. "Aux urgences, il faut que ce soit l'aide-soignant ou le manip radio qui aille chercher le patient, sachant que la nuit, il est seul. Ce n'est pas tenable. Alors, on a obtenu, la présence d'un brancardier dès la semaine prochaine, de manière temporaire, le temps d'une étude pour acter quelque chose de définitif", poursuit la représentante syndicale. La direction prévoit aussi d'étendre aux manips radio travaillant aux urgences, une prime de 118 euros net par mois que touche déjà les aide-soignants et infirmiers. 

Une réflexion est aussi menée pour une prime tutorat concernant les manips radio qui forment des manipulateurs alternants. Des premières garanties que les intéressés espèrent voir se concrétiser. Une prochaine entrevue entre la direction et les syndicats est programmée dans une dizaine de jours avant une autre à la rentrée de septembre.