Le directeur de la scène nîmoise, Fred Jumel, a bichonné une fois de plus son public avec une programmation de début de saison pointue, très française, voire même locale. Le boss a fait chauffer les planches de Paloma hier, un avant-goût du festival Hellfest, avec les espagnols de Crisix , les Bretons Tagada Jones et les Gardois Unconfortable Knowledge. Une métalorgie à la Nîmoise.

Les Rennais Tagada Jones ne sont pas allés jusqu'à Uzès où l'on fabrique les fameuses fraises en bonbon, mais pas loin. "C'est une aventure entre copains du fond de la classe de chimie en première scientifique", lance Niko le chanteur guitariste du groupe. Le groupe de rock métal se revendique comme héritier des Béruriers Noirs. Depuis la création du groupe en 1993, les bretons ont donné 2 000 concerts dans le monde entier. Ils se plaisent à Nîmes puisqu'ils reviennent régulièrement. Ainsi ont-il offert une fois de plus une montagne d'énergie à un public connaisseur. C'est avec Mort aux cons, punchy et engagé, que Niko conclut ce concert radieux, pur et tonique.

Juste avant, le groupe Barcelonais Crisix, avait électrisé la scène avec un son trash métal particulièrement énergique. "Tout a débuté vraiment lorsque nous avons gagné le W:O:A Metal Battle en 2009 alors que je n'avais que 16 ans" , explique le Barcelonais BB, guitariste fantasque du groupe. Leur dernier album full HD, plein de surprises, est sorti depuis deux semaines seulement et ils ont démarré une longue tournée métallique.

En ouverture, les Gardois de Unconfortable Knowledge ont pu exprimer un sludge hardcore sacrément prometteur avec Adrien, guitariste, en maître de projet. S'ils aiment à dire que le groupe s'articule autour d'une équipe familiale, leur premier album Black Queen, sorti en septembre dernier, ressemble beaucoup à quelque chose de très sérieux. "Unconfortable Knowledge c'est le fait de savoir que l'on sait que tout va mal dans le monde et que nous, à notre petit niveau, on ne peut pas faire grand chose. C'est le savoir inconfortable ", explique Guillaume au chant.

Il est des soirées à Paloma où il ne faut pas oublier de mettre ses bouchons anti-bruit, sous peine de fortes migraines.

Yannick Pons