Le 27 mai a été décrété Journée nationale de la résistance en France afin de rendre hommage à toutes les personnes qui se sont battues pour la liberté, bien souvent au péril de leur vie. Mais ce 27 mai 1944, ce ne sont pas des militaires, mais bien 271 civils nîmois qui perdent la vie sous les 450 bombes qui tombent de manière imprécise sur la capitale gardoise. Le quartier du Cadereau et la rue Ruffi sont touchés en premier. 

Pour libérer les villes du sud de la France de l'envahisseur allemand, les flottes aériennes américaines multiplient les bombardements. En une vingtaine de minutes, Nîmes est ravagé. Le bilan est très lourd. Au-delà des 271 morts, on recense 289 blessés, 443 immeubles détruits et 5 000 sinistrés. Le jour le plus tragique et funeste de la cité des Antonins. Une morgue provisoire est même installée au lycée Daudet pour accueillir les corps inertes. 

Quatre-vingt-un an plus tard, la ville de Nîmes continue, chaque année, de rendre hommage à toutes ces victimes pour ne pas les oublier. Dans la cour de l'hôtel de ville, la cérémonie s'est déroulée ce mardi matin. Après le rappel des faits, les élus ont procédé au traditionnel dépôt de gerbe : Franck Proust et Valentine Wolber pour Nîmes métropole, Vincent Bouget pour le Conseil départemental et Richard Schieven ainsi que Monique Boissière pour la ville de Nîmes. Le maire Jean-Paul Fournier étant parti en Espagne reconnaître les toros de la Feria de Pentecôte. 

Comme le veut la tradition, l'hommage s'est terminé par la sonnerie aux morts et la Marseillaise reprise en chœur.