Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 15.02.2022 - anthony-maurin - 4 min  - vu 3461 fois

NÎMES Les Journées romaines promettent animations et festivités en centre-ville

Dans un autre temps, avec le travail du cuir, matière primordiale chez les romains de lantiquité (Photo Anthony Maurin).

Le camp romain mis en place en 2019 place Gabriel-Péri (Photo archives Anthony Maurin).

Nîmes se tourne vers son passé pour construire son avenir. Grâce à sa romanité, la cité des Antonin programme une semaine un peu spéciale du 4 au 8 mai prochains.

"C'est une révolution !", entonne le maire Jean-Paul Fournier lors de la conclusion de la conférence de presse qui présentait les Journées romaines de Nîmes. "Nous avons un programme très complet par rapport à ce que nous connaissions car il y aura cinq jours d'animations. Cette manifestation sera un temps fort de la vie de la ville", ajoute le premier édile.

Les Grands jeux romains avaient initié le changement, Hadrien et le spectacle qui l'accompagne (qui remplacent les Grands jeux romains de Cutlurespaces) poursuivent l'effort. "Nous voulons respecter l'histoire de Nîmes et en faire la capitale antique de l'histoire vivante. Cette année, cela fait 1900 ans qu'Hadrien, l'empereur romain, est passé à Nîmes et nous axons le spectacle des arènes sur cette visite importante", explique Valérie Espin de la société Edeis.

Du matériel de qualité prêt à l'emploi pour le nouveau spectacle d'Hadrien (Photo archives Anthony Maurin).

Toute cette histoire sera racontée dans l'amphithéâtre à partir 5 euros pour les enfants perchés en haut des gradins et jusqu'à 59 euros pour les adultes qui seront au plus proche de l'empereur dans une loge décorée. Sur la piste, 500 reconstituteurs raconteront cette histoire en combattant. Des guerriers venus des quatre coins de la France mais aussi d'Italie, d'Allemagne et peut-être d'Espagne. Vous pouvez d'ores et déjà acheter vos places pour les spectacles.

Mais Edeis promet plus, mieux, y compris en-dehors des arènes. Avec la Ville, le nouveau délégataire de service public qui a ravi le marché des monuments romains à Culturespaces, s'apprête à vivre une semaine intense. "Nous montons aussi un nouveau camp romain où une cinquantaine de légionnaires sera constamment là pour proposer des démonstrations et surtout pour répondre à toutes les questions du public. Nous aborderons aussi la vie civile, la forge, la fabrication du pain, la stratégie militaire, la construction... Il y aura des jeux pour les enfants mais aussi des ateliers", assure Valérie Espin. L'entrée au camp romain sera payante 5 euros (2 euros pour les enfants).

La présentation par la Ville et Edeis des Journées romaines de Nîmes 2022 (Photo Dominique Marck. Ville de Nîmes).

Dans ce camp aura lieu une nouveauté : le grand banquet. Sous le parrainage de Pierre Gagnaire et en lien avec l'hôtel Imperator, ce banquet sera assuré par deux chefs et permettra aux curieux d'en savoir plus sur la culture culinaire romaine contre 80 euros. "Nous attendons 150 personnes le samedi soir à 22h30. Le menu sera réalisé par Nicolas Fontaine. Et l'historien gastronomique Emmanuel Perrodin expliquera tout." Autre nouveauté : la visite nocturne des arènes. "Entre 20h30 et 22h30, nous allons organiser une visite guidée au flambeau. Les guides seront costumés et ce genre de chose n'a jamais été fait", assure Valérie Espin. Comptez 13 euros pour les adultes et 7 euros pour les enfants.

Ici en 2018, les animations qui se déroulaient en ville...

Le samedi en soirée, le grand défilé des reconstituteurs qui participent à la fresque historique jouée dans les arènes iront de l'amphithéâtre à la Maison carrée, éclairés par des flambeaux. Arrivé sur place, le cortège s'arrêtera et le public assistera à une remise de décorations militaires. Des déambulations sont programmées au fil du week-end en centre-ville.

Pour les plus intellectuels, des conférences seront également à l'ordre des jours. Des auteurs seront en signature non loin de la boutique d'Edeis. "C'est un nouveau souffle. Il y aura aussi un camp gallo-romain place Gabriel-Péri. En ville, il y aura de la danse antique, du théâtre, la présentation d'une maison (domus) romaine, un travail sur les fresques, de la taille de pierre...", note quant à lui Frédéric Pastor, adjoint aux Festivités et à la Tauromachie.

Adjointe au Commerces et aux animations commerciales, Valentine Wolber ajoute quelques détails : "Nous devons voir les commerçants, mais ils participeront à la semaine. Il y aura un grand marché antique sur l'Esplanade. Nous sommes très rigoureux quant au choix des exposants."

Adjoint au Tourisme, Xavier Douais est lui aussi heureux de ce nouveau départ. Avec l'office de tourisme de Nîmes, la Ville propose des animations complémentaires : "Nous continuons notre traditionnelle chasse au trésor. En 2019, 120 familles y participaient. Mais avant cela nous serons, avec le maire, au salon mondial du tourisme à la mi-mars."

Revenons aux conférences proposées. Le mercredi 4 mai à 19h (université de Nîmes, site des Carmes) c'est "Le mur d’Hadrien" qui sera expliqué par Katia Schörle, chargée de recherches au CNRS. Le jeudi 5 à 19h (grand auditorium du Carré d’art) la conférence proposée par Virginie Girod, docteur en histoire, parlera de la Nîmoise "Plotine et le pouvoir impérial au féminin."  Le samedi 7, les "Gladiateurs, du geste guerrier au geste sportif" seront mis en lumière par Ollivier Pourriol, philosophe, essayiste et romancier au cinéma CGR.

Espérons revoir les arènes aussi remplies que par le passé ! (Photo archives Anthony Maurin)

Le coût de l'opération pour la Ville ? "Je ne le connais pas exactement, en tout cas pour ma délégation on avoisine les 50 000 euros. Mais il y a pas mal d'autres délégations... En tout cas, nous voulons développer ces animations, impulser une nouvelle reprise. Nous avons la volonté et l'ambition de faire de ce rendez-vous un rendez-vous hexagonal. Nos intérêts sont différents aujourd'hui", conclut Frédéric Pastor.

Anthony Maurin

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