Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 08.12.2021 - anthony-maurin - 3 min  - vu 694 fois

NÎMES Pour que les jeunes soient au contact de l'uniforme

(Photo Anthony Maurin).

Les parties prenantes du Centre de prévention citoyenneté jeunesse de la police nationale du Gard (Photo Anthony Maurin).

Il est de plus en plus difficile pour les forces de l'ordre de trouver un lien avec la jeunesse, notamment celle des quartiers prioritaires. La ville de Nîmes et la Direction départementale de la sécurité publique agissent en ce sens.

Nîmes n’échappe pas au constat national d’une aggravation de la délinquance juvénile. Environ 600 mineurs étaient impliqués en 2019 dans des faits délictueux, constituant plus de 17 % des mis en cause. Les vols avec violence sont également commis, pour plus d’un fait sur deux, par des mineurs. Le levier de la prévention apparaît là comme indispensable afin de réorienter des comportements déviants naissants. C'est dans ce cadre que se développe l'action du Centre de prévention citoyenneté jeunesse de la police nationale du Gard.

"Ces interventions s'adressent à celles et ceux qui veulent apprendre. Nous voulons prévenir la délinquance auprès des plus jeunes et ce nouvel outil est important dans ce cadre. Nous devons agir plus tôt, aller plus loin et cette collaboration entre la Ville et la police nationale est excellente car elle nous permet d'accueillir des jeunes. De plus, la police municipale met à disposition quatre agents pour participer à ces moments qui créent un dialogue entre les jeunes et les uniformes", affirme l'adjoint à la Sécurité publique, Richard Schieven.

Pour le directeur de la police municipale de Nîmes : "C'est une occasion pour la police municipale de voir et de connaître ces jeunes et de travailler avec eux. Le lien social est très important pour nous dans ces quartiers, nous espérons que ça va perdurer dans le temps. L'essentiel est que l'on se reconnaisse et que nous nous rappelions les uns et les autres des actions auxquelles nous avons participé ensemble."

En six mois, 1 700 jeunes sensibilisés

Le directeur départemental de la sécurité publique, Jean-Pierre Sola, est comblé par la signature de cette convention. "Le Centre de prévention citoyenneté jeunesse (CPCJ) de la police nationale du Gard s'amarre à la politique de la sécurité publique du quotidien. Il y a un fort volet de prévention collé aux problématiques rencontrées sur le terrain. L'objet est de développer les thématiques que nous abordons depuis le terrain et depuis le mois de mai, plus de 1 700 jeunes sont passés entre les mains du CPCJ."

Le CPCJ est une association et pour son président Éric Augustin : "Nous avons recréé cette asso en mai 2021 et je m'attache à la structurer. Merci à la Ville qui nous donne les moyens de nos actions mais nous sommes encore limités dans nos transports et dans l'encadrement. Nos membres sont motivés et impliqués. Les familles et les parents sont attachés à notre rôle et aux activités que nous proposons pour leurs enfants. Le bouche à oreille fonctionne bien. Qualitativement, nous sommes rassurés de ce que nous proposons."

Après le président, c'est au tour du directeur de prendre la parole : "Avant d'être exclus de leur collège, les jeunes participent avec nous à des activités activités extra-scolaires où un policier municipal épaule les policiers nationaux lors de formations de prévention aux drogues, au harcèlement scolaire, aux dérives d’Internet, aux incivilités, à la violence, la sécurité routière… L'aide de la PM est aussi validée sur d'autres actions comme pour du nettoyage urbain, une information à la population mais aussi des sorties ludiques, culturelles et sportives. Nous touchons aussi les deux classes relais de Nîmes des collèges Feuchères et Condorcet."

Anthony Maurin

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