Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 31.03.2022 - pierre-havez - 2 min  - vu 1424 fois

NÎMES Prison ferme pour les deux agresseurs d’une jeune fêtarde en centre-ville

La salle d'audience du tribunal correctionnel de Nîmes. Photo Tony Duret / Objectif Gard

La salle d'audience du tribunal correctionnel de Nîmes. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Pull et doudoune noire, Nabil, 45 ans, et Ilias, 30 ans, comparaissent devant le tribunal judiciaire de Nîmes, ce mardi 29 mars, pour avoir frappé et tenté de voler le sac d’une jeune fêtarde, en plein cœur de l’Écusson de Nîmes, le 27 février dernier, au petit matin.

Cette nuit-là, vers six heures du matin, la jeune femme de 23 ans sort du Lulu’s bar pour se rendre en after avec un groupe d’amis. Dans la rue Saint-Castor, deux hommes les croisent et insultent l'une de ses amies. Alors qu’elle s’interpose, l’un des agresseurs lui assène un coup de poing qui la projette au sol, puis tente de la piétiner et de lui voler son sac. Attirés par le bruit, d’autres fêtards rebroussent chemin et mettent les deux assaillants en fuite.

« Je n’ai jamais été pris pour un vol de sac »

« Sur les images de vidéosurveillance, on vous voit parfaitement rabattre vos capuches avant de vous en prendre à votre victime, comme si vous aviez prémédité cette agression et ce vol… », pointe la présidente, Béatrice Almendros. Mais les deux prévenus se rejettent la responsabilité. « On n’avait rien prévu du tout ! Moi je portais presque tout le temps ma capuche car j’étais mal coiffé, rétorque Ilias. Mon ami a trouvé ce sac, par terre. Mais moi je n’ai jamais été pris pour un vol de sac. Je n’ai pas 15 ans, je n’aurais jamais mis en danger ma relation avec ma fille pour ça ! »

La juge se tourne vers son acolyte. « Alors c’est vous qui qui lui avez donné un coup de poing ? », lui demande-t-elle. Mais l’autre n’assume pas plus. « Je regrette d’avoir rencontré Ilias, je ne le connaissais pas avant cette soirée. Je n’ai jamais frappé personne, comme l’ont dit les victimes. Au contraire, j’ai voulu rendre le sac à main qui était au sol… », prétend Nabil.

« Si j’étais piétinée par un homme de 105 kilos… »

Les deux prévenus ont des casiers longs comme le bras. « Ils se renvoient maladroitement la balle, mais il n’y a aucun doute sur les coups et violences commises. La victime a très bien reconnu celui qui l’a frappé, recadre Philip Ughetto. Ce ne sont pas des perdreaux de l’année ». Il requiert 15 mois contre Ilias, qui se trouve en récidive, et 10 mois contre Nabil. « La victime n’a aucune trace importante sur le corps, alors que si j’étais piétinée par un homme de près d’1,90 et 105 kilos, je ne m’en relèverais pas, argue l’avocate de Nabil, Isabelle Viremouneix. Et aucun élément ne montre qu’ils ont eu l’intention de voler ce sac. »

« Mon client a grandi au sein d’une famille adoptive. Mais il est un bon père pour sa petite fille de trois ans et demi, qui a été récupérée par l’aide sociale à l’enfance... », ajoute Baptiste Scherrer, qui défend le second. Ilias et Nabil sont respectivement condamnés à 18 et 12 mois d'emprisonnement et sont maintenus en détention.

Pierre Havez

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